vignette|Tampon de la bibliothèque Eretz Yisrael Kehila Kedosha (la communauté sainte) de Zagreb, av. 1940 Cet article présente l'histoire des Juifs en Croatie. La communauté juive en Croatie existe depuis l'antiquité ; elle s'est enrichie de nouveaux membres à l'arrivée des expulsés juifs de la péninsule ibérique au puis à celle d'ashkénazes mais même en petit nombre, elle est victime de ségrégation sous la maison d'Autriche dans l'empire austro-hongrois. Elle est émancipée graduellement puis totalement en 1867, ensuite à nouveau victime de l'antisémitisme dans l'ex-Yougoslavie jusqu'à la Shoah à partir de 1941 qui décime 4/5 de ses membres. De nos jours, la communauté survit en petit nombre (moins de 3 000 personnes) dans le pays, dont plus de la moitié serait à Zagreb, et doit supporter le négationnisme ambiant. Le gouvernement croate reconnaît néanmoins que les Juifs de leur pays ont contribué au développement de l' économie et de la citoyenneté croates ainsi qu'à la science et à la culture croates. vignette|Intérieur de la synagogue de la rue de Prague à Zagreb, après le tremblement de terre, 1880 Les fouilles archéologiques dans le cimetière juif près de Solin montrent que les Juifs sont arrivés sur le littoral dalmate à l'époque romaine au . Il existe également des pierres tombales de Juifs dont celle d'Aurelius Dionysus de Tibériade, près de Senj. Subsistent de nos jours les vestiges d'une ancienne synagogues à Salona (Solin) et quelques inscriptions lapidaires qui suggèrent l’existence de proseuche (expression grecque synonyme de « synagogue ») à partir du à Mursa (près d’Osijek). Après la destruction de Solin par les Avars en 641, les résidents survivants déménagent au palais de Dioclétien, qui est resté debout. Les restes de matériaux sont trouvés dans les caves du palais sont encore visibles aujourd'hui comme des menorahs (chandeliers à sept branches) qui sont sculptés dans la pierre. L'une des plus anciennes informations pouvant indiquer la présence de Juifs en Croatie provient d'une lettre d'un vizir de la péninsule ibérique, Hisdai ibn Saprut, adressée à Joseph, roi des Khazars.