Le modernisme dans l'Église catholique se réfère à des opinions théologiques et à des engagements idéologiques exprimés depuis la fin du et le début du , avec une influence prolongée jusqu'au . Ces prises de position se caractérisent par une rupture avec l'enseignement catholique traditionnel, à la lumière des théories philosophiques, historiques et psychologiques du et par un appel à la liberté de conscience, et ont été condamnées notamment par le pape Pie X comme un péché dans l'encyclique "Pacendi Dominici Gregis". On distingue plusieurs grandes périodes dans le modernisme catholique : la crise moderniste qui s'étend de la fin du jusqu'au début du , les difficultés que des mouvements jugés « modernistes » comme Le Sillon rencontrent avec l'Église catholique, la Nouvelle Théologie apparue dans les années 1930 et qui s'attire dans l'après-guerre la condamnation de Pie XII, qui craint un retour de la crise moderniste, et enfin la période post-conciliaire, de Vatican II à nos jours, où s'opposent traditionalisme et modernisme. Au sens strict et historique, le terme « modernisme » dans le catholicisme apparaît à Rome en janvier 1904 dans une revue d'histoire ecclésiastique mais circule déjà parmi les théologiens romains. Avant, il est question de « loisysme » du nom d'Alfred Loisy. Le terme « modernisme » n'est définitivement consacré qu'en 1907 avec l'encyclique de Saint Pie X Pascendi Dominici Gregis qui condamne les « erreurs du modernisme ». Cependant, selon Lester R. Kurtz, la définition vaticane du modernisme ne distingue pas les modernistes catholiques et les profanes car elle groupe les modernistes catholiques avec les modernistes profanes et les anticléricaux comme des ennemis de l'Église. Crise moderniste Le modernisme au sein de l'Église catholique devient plus apparent à la fin du et entraîne au tournant du une crise, appelée aussi controverse. Cette crise moderniste s'articule principalement autour de la publication en novembre 1902 de L'Évangile et l'Église d'Alfred Loisy qui crée un scandale dans les milieux catholiques.