Alalakh (forme ancienne Alakhtum) est une cité antique, correspondant au site actuel de Tell Açana, situé dans la province de Hatay, en Turquie, dans la plaine de l'Amuq, à l'est du coude formé par l'Oronte. Le site a été fouillé initialement par l'archéologue anglais Leonard Woolley, en deux phases coupées par la Seconde Guerre mondiale : entre 1937 et 1939, puis entre 1946 et 1948. Dix-sept niveaux archéologiques allant du Âge du cuivre (chalcolithique) (Niveau XVII, c.3400-3100 av. J.-C.) au Bronze final (Niveau 0, ) ont été mis au jour. Des fouilles ont été menées dans les années 2000 sous la direction de l'archéologue turco-américaine K. Aslihan Yener ; elles ont mis en évidence dans les niveaux du Bronze final des indices de réorganisation, à la suite d'une destruction, au tournant des XIIIe-XIVe siècles avant J.-C. thumb|Plan du niveau VII du secteur palatial d'Alalakh/Açana (Bronze moyen). thumb|left|Détail de la statue d'Idrimi. British Museum. La cité apparaît pour la première fois à la période amorrite, dans les sources écrites de Mari au début du , sous le nom d'Alakhtum. Cette ville fait partie du royaume du Yamkhad (Alep). Le roi Sumu-epukh vend le terroir d'Alakhtum à son beau-fils Zimri-Lim le roi de Mari pour qu'il la mette en valeur, tout en gardant la suzeraineté sur la ville. Après la chute de Mari en 1761 av. J.-C., Alakhtum revient sous l'autorité d'Alep. C'est à cette période que son nom évolue pour devenir Alalakh. Le roi Abbân d'Alep la donne en apanage à son frère Yarim-Lim, pour le remercier de ne pas avoir participé à une révolte contre lui. Les descendants de Yarim-Lim vont alors fonder une dynastie à Alalakh, tout en restant vassaux du Yamkhad. Cela dure jusqu'à l'extrême fin du , quand Alalakh est détruite par le roi hittite Hattushili . Après un hiatus d'environ un siècle (ou moins), Alalakh redevient le siège d'une dynastie locale. Un certain Idrimi, fils du roi d'Alep chassé par le nouveau maître de la région, le roi du Mittani Barattarna, réussit à monter sur le trône d'Alalakh, puis rentre dans les bonnes grâces du roi du Mittani qui accepte de le prendre parmi ses vassaux.