Le mot beatnik apparaît pour la première fois le sous la plume de Herb Caen dans le journal San Francisco Chronicle, afin de dénigrer la Beat Generation et ses adeptes, quelques mois après la publication de Sur la route, le roman-manifeste du mouvement écrit par Jack Kerouac. Bien que les écrivains beat aient rejeté le terme comme étant "péjoratif", il a été adopté et largement diffusé par les médias étasuniens, qui l'ont appliqué à un stéréotype de jeunes se distinguant par leur façon de s'habiller et de se soigner, devenu à la mode, et l'ont associé à une attitude encline à la paresse, à la débauche sexuelle, à la violence, au vandalisme et aux bandes de délinquants. Avec le temps, le terme a fini par être appliqué sans distinction, tant au stéréotype qu'aux artistes de la Beat Generation et à leurs disciples. Les beats et les beatniks s'effacent dans la seconde moitié des années 1960, plongés dans des mouvements contre-culturels tels que ceux incarnés par les hippies, le rock, la révolution sexuelle, les mouvements pour les droits civiques et contre la guerre du Viêt Nam. En dehors des États-Unis, les deux termes beat et beatnik étaient utilisés comme synonymes, sans percevoir le sens parodique du second. vignette|gauche|Titre d'une couverture du San Francisco Chronicle de juin 1958 à propos d'un meurtre. vignette|upright|gauche|Affiche du film The Beat Generation (Les Beatniks) (1959) avec Louis Armstrong. Le mot beatnik apparaît pour la première fois le sous la plume de Herb Caen dans le journal San Francisco Chronicle. Il désigne alors de façon péjorative les membres de la génération beat. Le mot beat désignait depuis le un vagabond du rail voyageant clandestinement à bord des wagons de marchandises. Peu à peu ce mot a pris le sens que lui ont donné les jazzmans noirs : beat en est venu à signifier une manière de traverser la vie. Être beat devint « être foutu, à bout de souffle, exténué ». Le « beat » (« pulsation ») est aussi le « rythme » en musique (jazz).
Jian Wang, Hans Peter Herzig, Liang Sun, Elsie Barakat, Libo Yu, Qing Tan