Louis-Marie de La Révellière-Lépeaux — orthographié également « Larévellière » ou « La Revellière » — est un homme politique français, né le à Montaigu et mort le à Paris. Il exerça son activité pendant la période de la Révolution. Député à la Convention nationale et au Conseil des Anciens, il fut un des cinq premiers Directeurs du Directoire. Né dans une famille de propriétaires terriens du Poitou (son père est juge des traites), le jeune Louis-Marie fut l'élève d'un prêtre brutal qui lui administrait des coups de bâtons. Il en garda des séquelles (visibles à son dos bossu) et surtout une profonde aversion pour la religion catholique. Il fut mis alors par ses parents au collège de Beaupréau en Maine-et-Loire, où se trouvait déjà son frère aîné, et acheva ses études chez les Oratoriens d'Angers, puis à l'université d'Angers, où il acquiert une licence de droit (1775). Un moment avocat au Parlement de Paris, il retourne en Anjou, où il s'intéressa surtout à la botanique en professant à la Société des Botanophiles puis en dirigeant le Jardin des plantes d'Angers (1789); et où il épousa le 13 février 1791 Jeanne Boyleau de Chandoiseau. Élu du Tiers état de l'Anjou aux États généraux de 1789, il est député de l'Assemblée constituante, administrateur du département de Maine-et-Loire ; il fait partie du Club des jacobins, mais le quitte après la fuite de Varennes (). Élu à la Convention nationale (1792), il siège auprès des girondins. Il vote la mort sans conditions au procès de Louis XVI. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat et en faveur du rétablissement de la Commission des Douze. Il est élu suppléant de la Commission de Salut public puis dixième membre du Comité de Salut public mais n'y siège pas, aucun suppléant n'ayant été prévu. Invoquant des raisons de santé, il donne sa démission le qui n'est pas acceptée. Il n'est pas remplacé. Il revient siéger à la faveur du décret du 18 ventôse an III () qui réintègre les députés girondins déclarés hors-la-loi.