thumb|upright=1.3|alt=|Carte de l'Ingrie et de l'Isthme de Carélie en 1740. Le génocide des Finnois d'Ingrie (en Inkeriläisten kansanmurha) est une série d'événements déclenchés par la révolution russe au XXe siècle, au cours desquels l'Union soviétique a déporté, emprisonné et tué les Ingriens et détruit leur culture. Par ce processus, l'Ingrie, au sens historique du terme, a cessé d'exister. Avant la persécution, il y avait 140 000 à 160 000 Ingriens en Russie et en 2015 environ 19 000 (après plusieurs milliers de rapatriements depuis 1990). À partir de 1935, le génocide se manifeste par des déportations de tous les habitants de villages ingriens, des arrestations massives et des exécutions, notamment en 1937 et 1938 dans le cadre de la Grande Purge. La raison du génocide était le scepticisme de l'Union soviétique envers le peuple ingrien en raison de ses relations culturelles et historiques étroites avec la Finlande. Au même moment, de nombreux autres groupes ethniques et minorités étaient aussi persécutés. Le processus de destruction visant les Finnois d'Ingrie a été conçu et géré de manière centralisée. La législation russe des années 1990 y fait également référence en tant que génocide. La destruction visait en particulier le meurtre de la population masculine. Des dizaines de milliers d'Ingriens sont morts sur les chemins de déportation et dans des camps de travail. Les Finnois d'Ingriens étaient principalement de petits agriculteurs indépendants dans les années 1920 et au début des années 1930, avec un niveau d'alphabétisation relativement élevé. Ils étaient majoritairement luthériens. L'Ingrie était située dans les environs de Leningrad, et les Ingriens formait le deuxième groupe ethnique après les Russes dans les années 1930. Les Ingriens ont été ciblés à partir des années 1930. Les réfugiés rouges qui ont perdu la guerre civile finlandaise ont accédé aux postes de direction politique de l'Ingrie. Ils ont fait de la propagande pour collectiviser l'agriculture et ont dénoncé les prêtres.