vignette|Les tunnels de lave les plus accessibles, dans lesquels il est aisé de circuler, peuvent constituer une attraction touristique (ici la caverne Valentine, au Lava Beds National Monument en Californie). vignette|On peut observer sur les côtés d'un tunnel les différents niveaux auxquels a circulé la lave pendant l'éruption, et au plafond, des stalactites de lave qui témoignent de la refusion du toit (grotte de Kazumura). Un tunnel de lave est formé par une coulée volcanique qui s'est refroidie en surface en formant une croûte solide mais dont le cœur est resté fluide, permettant à la lave de continuer à s'écouler. Lorsque la coulée cesse d'être alimentée par l'éruption, elle se vide et laisse une cavité en forme de galerie. Les tunnels de lave sont associés à un volcanisme effusif (« volcans rouges »), généralement de type basaltique. Les dimensions des tunnels de lave sont très variables. Sur Terre les plus longs tunnels peuvent atteindre plusieurs kilomètres de développement, avec une largeur et une hauteur de l'ordre de quelques mètres. Des tunnels bien plus grands encore ont été identifiés sur Mars et surtout sur la Lune et sur Vénus : des dizaines de kilomètres de long, des centaines de mètres de large et plus de de haut. vignette|gauche|Un morceau de voûte effondrée d'un tunnel de lave actif lors d'une éruption de l'Etna (2004) laisse apparaître le flot incandescent de lave et les stalactites de basalte qui se forment au plafond. vignette|La lave encore pâteuse qui s'est égouttée du plafond de ce tunnel de lave de la à l'île de Pico, aux Açores, a formé des stalactites de basalte. Les plafonds des tunnels de lave sont souvent ornés de stalactites de basalte figées, qui se sont formées lorsqu'une lave encore pâteuse, ou une roche qui a été ramollie par de nouvelles montées en température, s'est égouttée, phénomène amplifié par l'effet Venturi d'aspiration qui se produit au moment où le tunnel se vide. On observe le long des tunnels de lave des banquettes, parfois des planchers suspendus, qui correspondent aux traces des variations de niveau de l'écoulement.
Johan Alexandre Philippe Gaume, Lars Kristoffer Uhlen Blatny, Bertil Trottet, Denis Aloyse Joseph Steffen, Louis Marie Cédric Guillet
Gioele Mariano Nicolò Balestra