Une kleptocratie est un terme désignant un système politique au sein duquel une ou plusieurs personnes, à la tête d'un pays, pratiquent à une très grande échelle la corruption, souvent avec des proches et membres de leur famille. Généralement, ces personnes pratiquent le blanchiment d'argent, de manière à dissimuler l'origine et le montant de leur richesse, via des comptes bancaires situés dans des paradis fiscaux et/ou des sociétés et sociétés écrans basées dans des paradis fiscaux (sociétés « offshores »). Le mot a souvent une connotation péjorative. Formé à partir des racines grecques kleptos (vol) et kratos (pouvoir) ; le terme « kleptocratie » signifie donc le « gouvernement des voleurs ». C'est un terme utilisé par l'écrivain Patrick Meney pour désigner le gouvernement russe au cours de la fin de la période communiste (période des privatisations) et de l'ère Eltsine. On constate toutefois une dérive de l'utilisation du terme, utilisé également pour désigner la corruption généralisée, réelle ou supposée, des gouvernements. La racine grecque justifie l'orthographe avec un K, mais on observe également l'orthographe avec un C : « cléptocratie ». Dans son essai De l'inégalité parmi les sociétés, le scientifique Jared Diamond donne un sens différent à la kleptocratie. Il présente ce système politique comme une confiscation du pouvoir par une élite au détriment du peuple. La kleptocratie ne menant pas nécessairement à la corruption, même si elle peut y conduire. Ce terme est fréquemment utilisé à propos des revenus tirés de l'exploitation de matières premières, en particulier le pétrole, le gaz naturel ou les diamants en Afrique ou dans les pays de l'ex-URSS. Il a aussi et par exemple été employé pour décrire la nature de : régimes tunisiens, sous la présidence de Zine el-Abidine Ben Ali et du clan Trabelsi, régimes de la République démocratique du Congo (sous Mobutu Sese Seko, régime libyen sous Mouammar Kadhafi, régime de ivoirien, sous la présidence de Félix Houphouët-Boigny.