L'ultraroyalisme, aussi appelé « ultracisme », et dont les membres étaient désignés sous le nom d'ultraroyalistes ou d'ultras, est un mouvement politique de la Restauration. Le nom d'« ultraroyalistes » était cependant utilisé par ses adversaires politiques et était récusé par les intéressés. L'ultraroyalisme ne forme pas un mouvement structuré, mais une mouvance dont le principe commun est la fidélité aux souverains de la dynastie capétienne. Les ultraroyalistes défendent le caractère sacré de la royauté — Louis XVI faisant l'objet d'une vénération semblable à celle d'un saint — mais ils tendent à exclure le roi de la pratique gouvernementale en s'appropriant la Charte constitutionnelle de 1814 et en défendant un système monarchique qui s'appuie sur la noblesse. L'ultraroyalisme naît en 1815, au moment de la Seconde Restauration, et forme jusqu'en 1821 et l'avènement du ministère Villèle, un mouvement d'opposition au sein du pouvoir royal. Soutiens des luttes contre-révolutionnaires menées depuis 1789, les ultraroyalistes reprochent à Louis XVIII sa politique centriste, incarnée par le ministère plutôt libéral de Decazes, et s'opposent aux innovations révolutionnaires et impériales. L'accession au trône en 1824 de Charles X satisfait pleinement les ultraroyalistes, même si les ordonnances édictées au cours de son règne ne font pas l'unanimité au sein des membres de ce courant. Après la Révolution de 1830, de nombreux ultraroyalistes rejoignent le parti légitimiste. Charles X Jules de Polignac Casimir-Louis-Victurnien de Rochechouart de Mortemart Joseph de Villèle François-René de Chateaubriand Sosthène de La Rochefoucauld Édouard de Fitz-James Vincent-Marie de Vaublanc François-Régis de La Bourdonnaye Zoé Talon (Madame du Cayla) Le nom d'« ultraroyaliste » aurait été inventé par Joseph Fouché et était récusé par les intéressés. François-René de Chateaubriand attribue le néologisme d'ultraroyalisme à : La vague ultraroyaliste apparaît dans un contexte de refus des idées révolutionnaires issues de la Révolution française de 1789, dans les dernières années de la période napoléonienne et constitua un mouvement important dans l'opposition à la Charte de 1814.