Le passage de la mer Rouge (Hébreu: קריעת ים סוף Qǝriʿat Yam Sûp̄) est un récit biblique (Exode 14:15-31) selon lequel la mer qui bloque le passage des Israélites fuyant l’armée égyptienne, s’ouvre miraculeusement pour les laisser passer et se referme sur leurs poursuivants. Manifestation concrète de la rédemption divine, ce récit est l’un des événements fondateurs du judaïsme, fondant sa foi en un Dieu personnel qui a fait irruption dans l’histoire. L’histoire est bien plus tard reprise par le Coran (chap. 26, 63-68). La localisation en mer Rouge est une traduction probablement erronée. Le texte hébreu mentionne « Yam Suph », la mer des Joncs. Différentes localisations ont été proposées en lien avec des marées qui peuvent découvrir une langue de terre (embouchure de la mer des Roseaux), ou en lien avec un phénomène naturel appelé « en » (vent d'Est de 28 m/s qui en soufflant pendant 12 heures, pourrait avoir écarté les eaux et ouvert une bande de vase de trois kilomètres de long et presque cinq de large pendant quatre heures) au niveau du lac Menzaleh ou du lac de Tanis. Des études de simulations par ordinateur montrent qu'un vent de l'Est supérieur à soufflant pendant douze heures pourrait créer une zone à sec d’environ trois kilomètres de long et d’environ cinq kilomètres de large pour des eaux de deux mètres de profondeur. Ce passage pourrait se maintenir ouvert durant environ quatre heures. vignette|Dalle gravée avec incrustations de plomb, provenant de l'église St Nicaise, exposée dans la basilique St Remi de Reims : Pharaon poursuivant Moïse et les Juifs, XIII siècle. Il n'est pas exclu que ce récit biblique combine plusieurs traditions, l'une faisant référence au lac Timsah où les Égyptiens ont subi une défaite lorsque les roues de leurs chars se sont engluées dans la boue et une autre à une partie plus profonde de la mer Rouge. À la fin du , un aventurier américain du nom de Ron Wyatt prétend avoir fait des découvertes archéologiques permettant d'affirmer la réalité du récit biblique : restes humains, roues de char, colonnes édifiées spécifiquement pour célébrer l'évènement, autant d'objets qui auraient prouvé, selon lui, la véracité du mythe.