Michel Pinçon, né le à Lonny dans les Ardennes et mort le à Paris, est un sociologue français, ancien directeur de recherche au CNRS rattaché à l'Institut de recherche sur les sociétés contemporaines (IRESCO) de l'université Paris-VIII. L'essentiel de son œuvre, écrit en collaboration avec sa femme, Monique Pinçon-Charlot, est consacré à l'étude de la haute bourgeoisie et des élites sociales. Michel Pinçon naît le dans la commune de Lonny (Ardennes), dans une famille d'ouvriers : son père est un temps ouvrier polisseur à Nouzonville. Il se marie en 1967, avec une étudiante en sociologie, Monique Charlot ; le couple a un fils. Le mariage permet à son épouse de le suivre pendant la période de service national en coopération, au Maroc, où ils enseignent le français, tirant de cette expérience un mémoire supervisé par Jean-Claude Passeron. À leur retour, ils terminent leur formation à l'université libre de Vincennes. Ils ont ensuite la possibilité d'entrer au CNRS en 1970. Michel Pinçon y devient directeur de recherches. Lui travaille sur le monde ouvrier, son épouse sur la ségrégation urbaine. Un de ses premiers ouvrages, Désarrois ouvriers : familles de métallurgistes dans les mutations industrielles et sociales, est consacré aux évolutions de l'industrie métallurgique dans la vallée de la Meuse et à leurs conséquences sociales. Les travaux et ouvrages suivants sont généralement l'œuvre du couple. Ils s'intéressent notamment aux normes sociales, aux dynasties, bourgeoises ou nobles, aux nouveaux entrants dans le monde de la richesse, ainsi qu'aux loisirs et aux us et coutumes des familles fortunées. Ils arrivent à pénétrer ce milieu à partir de 1986 grâce à Paul Rendu (directeur de leur laboratoire, le Centre de sociologie urbaine), lui-même issu de cette classe. Une synthèse de leurs travaux a été publiée sous le titre Sociologie de la bourgeoisie. À travers ces différents éclairages, leur ambition est de construire une anthropologie des privilégiés de la société française contemporaine.