thumb|220px|Sarcophage dit de Jean Cassien à l'abbaye Saint-Victor de Marseille. Le semi-pélagianisme est le nom donné par certains milieux du catholicisme et du protestantisme à une doctrine théologique chrétienne développée dans le sud de la Gaule au par Jean Cassien, Vincent de Lérins et Salvien de Marseille, puis professée et approfondie par Fauste de Riez. Cette doctrine tente de préciser les rôles respectifs de Dieu et de l'homme, de la grâce de Dieu et du libre arbitre de l'homme. Cette dénomination suppose la doctrine inspirée par les enseignements de Pélage. En fait, la pensée semi-pélagienne s'oppose au pélagianisme (dans lequel l'homme est considéré comme l'acteur de son propre salut), qui avait été rejeté comme hérésie dès 418. Le semi-pélagianisme, dans sa forme originale, peut apparaître comme un compromis entre le pélagianisme et l'augustinisme, pour qui le salut est un don entièrement gratuit de Dieu. Cependant, une distinction y est faite entre le début de la foi qui est un acte de libre arbitre et la progression de la foi qui est œuvre divine. Bien que condamnée lors du deuxième concile d'Orange en 529, la doctrine des moines provençaux est considérée aujourd'hui comme tout à fait acceptable par bon nombre de théologiens catholiques qui font d'ailleurs remarquer qu'elle est conforme à celle de l'Église orthodoxe. L'Orthodoxie vénère en effet les saints Jean Cassien, Vincent de Lérins et Fauste de Riez, comme des Pères de l'Église authentiques. Cette antique querelle a retrouvé une certaine actualité depuis que le pape François a fait de la lutte contre le pélagianisme un axe fort de son pontificat. thumb|150px|Pélage. Le pélagianisme enseignait que l'homme avait la capacité de chercher Dieu en et hors de lui-même sans intervention de l'Esprit-Saint et par conséquent, que le salut était un effet des efforts de l'homme. La doctrine tirait son nom de son auteur principal Pélage (v. 350 - v. 420), moine breton qui l'avait développée. Elle s'opposait en particulier aux écrits de Saint Augustin sur la grâce.