Le Corbeau (titre original : The Raven) est un poème narratif de l'écrivain américain Edgar Allan Poe, qui compte parmi les textes de ce poète, établissant sa réputation dans son pays et en Angleterre. Il paraît pour la première fois le dans le New York Evening Mirror. D’une grande musicalité et à l'atmosphère irréelle, obéissant à une métrique stricte, le poème raconte l'histoire d'une mystérieuse visite que reçoit le narrateur, qui se lamente sur la mort de son amour, Lenore. Un corbeau perché en haut de sa porte répète inlassablement . La répétition de ces mots plonge le narrateur dans un désarroi si fort qu'il sombre dans la folie. Le poème utilise un grand nombre de références classiques et folkloriques. Poe dit avoir écrit ce poème de façon très logique et méthodique, comme il l'explique dans son essai La Philosophie de la composition, publié en 1846. Son intention était à la fois de séduire les critiques et de satisfaire la demande populaire. Le poème s'inspire en partie du roman Barnaby Rudge de Charles Dickens, dans lequel intervient un corbeau parlant. Poe emprunte le rythme et la métrique complexe du poème d'Elizabeth Barrett Browning intitulé la Cour de lady Geraldine (Lady Geraldine's Courtship). Le poème utilise des rimes internes, ainsi que de nombreuses allitérations. Le poème fait l'objet de plusieurs traductions en français, dont la première date de 1853. Le poème raconte l'histoire du narrateur, une nuit lugubre et glaciale de décembre, lisant un livre d'une (doctrine oubliée littéralement) en s'assoupissant pour essayer d'oublier la mort de son amour Lenore, quand il entend quelqu'un qui frappe doucement à sa porte. Ce bruit l'effraie, et pour se calmer, il se dit que ce n'est sûrement qu'un visiteur, et rien de plus. Après s'être excusé à haute voix de ne pas avoir entendu le frappement à la porte, il l'ouvre et n'y trouve rien ni personne. Il essaye d'appeler Lenore, mais à part son écho, rien ne lui répond. Il retourne alors dans la chambre, son âme en feu, quand il entend un bruit plus fort contre ses jalousies.