La Jérusalem céleste appelée aussi nouvelle Jérusalem, tabernacle de Dieu, ville sainte est un concept traditionnel juif et chrétien, associé à la fois au jardin d'Eden, à la Terre promise et à la reconstruction du Temple après la fin de la captivité des juifs à Babylone ; selon les traditions elle peut être une ville littérale, un lieu spirituel, représenter la femme libre (, Épître aux Galates, 4:26) ou représenter l'aboutissement de l'Histoire et le retour à la perfection initiale. Selon la tradition juive, Jérusalem est décrite comme la ville sainte, où le Beth Amikedash a été construit deux fois, et le sera une troisième fois au moment du Machiah. Selon le Livre de l'Apocalypse, dont l'auteur, traditionnellement identifié à Jean l'Évangéliste, décrit ses visions surnaturelles, la Jérusalem céleste est l'image du lieu où les fils et filles de Dieu vivront leur éternité. Elle serait la ville sainte, la demeure de Dieu, un lieu spirituel. À partir des images proposées dans le texte, saint Jean fait une description bien détaillée de ce lieu de bâtiments en pierres précieuses, en or pur et toujours baigné par la lumière divine. Le texte affirme que, pour rester dans ce lieu, il faut être pur et sans fautes. Selon la Bible de Jérusalem, aux douze tribus d'Israël répondent les douze apôtres ; l'idée serait que la perfection dans la totalité du peuple nouveau (le monde) succède à celle de l'ancien (l'Israël de l'Ancien testament) ; tous les nombres multiples de 12, dans cette description, exprimeraient la même idée de perfection. Lors de la mesure, le nombre 12, qui est celui de l'Israël nouveau, est multiplié par le nombre attaché à la « multitude », d'où la longueur de stades donnée au côté du carré. De même, la mesure de la muraille, 144 coudées, est la résultante de 12 fois 12. Là encore, le caractère sacré est retrouvé dans l’architecture, qui atteint une forme de perfection. Les pierres et les différentes couleurs figurent à la fois la solidité et la splendeur, ce qu'elles reflètent est la gloire divine.