vignette|Glycosomes de trypanosomes. Le terme glycosome recouvre deux réalités cytologiques différentes. Il a été introduit en 1968 à la suite de l'observation que le glycogène n'est pas statique dans les hépatocytes mais reste associé aux enzymes de son métabolisme : il s'agit dans ce cas d'une structure constituée de protéines interagissant avec le glycogène dans les cellules du foie. Mais les glycosomes sont également des organites typiques de certains protozoaires et qui contiennent les enzymes de la glycolyse. On les trouve en particulier chez les kinétoplastidés, au sein desquels figurent les trypanosomes et les Leishmania, de la famille des Trypanosomatidae, responsables notamment de la maladie du sommeil et de la leishmaniose. Ils sont délimités par une membrane simple et contiennent une matrice dense constituée de protéines. Ils assurent essentiellement la glycolyse au sein de ces cellules, mais interviennent également dans la voie de sauvetage des purines, la β-oxydation des acides gras, et la biosynthèse des étherlipides. Des travaux phylogénétiques laissent penser qu'ils ont évolué à partir du peroxysome. Les glycosomes sont formés de glycogène et de protéines. Ces protéines sont les enzymes intervenant dans le métabolisme du glycogène. L'ensemble forme un complexe constituant un organite différencié. Les protéines des glycosomes proviennent des ribosomes du cytosol et possèdent une séquence spécifique, appelée , qui les identifie afin qu'elles soient transportées jusqu'à leur destination. Ils sont délimités par une membrane constituée d'une seule bicouche lipidique. Le glycogène des glycosomes est identique au glycogène libre du cytosol. Les glycosomes peuvent être associés ou liés à différents types d'organites cellulaires. Ils ont été observés liés au réticulum sarcoplasmique et à ses filaments intermédiaires, aux myofibrilles, aux mitochondries, au réticulum endoplasmique rugueux, au sarcolemme, à des polyribosomes ou encore à l'appareil de Golgi.
Suliana Manley, Christian Sieben