Le français d'Afrique regroupe toutes les variantes langagières, les accents et le vocabulaire emprunté, construit et créé au sein de ou à partir de la langue française sur l'ensemble du continent africain, du Maroc aux îles de l'océan Indien et d'Égypte jusqu'en Afrique du Sud. Il est surtout utilisé en Afrique francophone. En 2018, une estimation portait à 141 millions le nombre de francophones africains ; chiffre en forte augmentation (79 millions en 1997 et 115 millions en 2006). Selon une étude de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), l'Afrique regroupera en 2050 environ 85 % des francophones du monde, sur 715 millions de locuteurs, à condition que la scolarisation continue de progresser sur le continent, et que le français y demeure une langue enseignée La liste ci-dessous recense les 21 États africains ainsi que les deux îles françaises (La Réunion et Mayotte) ayant le français comme langue officielle unique ou co-officielle : À ceux-ci s'ajoutent les régions et pays où la pratique du français est répandue, sans bénéficier d'un statut officiel ou national (par exemple l'Algérie, le Nigéria, le Ghana ou encore Sao Tomé-et-Principe) Qu'il soit langue natale, langue officielle ou seconde langue, le français a un impact profond dans le quotidien de dizaines de millions de locuteurs africains, principalement en Afrique du Nord (Maghreb et Machrek), en Afrique de l'Ouest, en Afrique centrale et dans l'océan indien, mais aussi dans une moindre mesure en Afrique de l'Est. Il n'est pas rare de rencontrer des mots français dans un énoncé dans une des nombreuses langues africaines. Parfois même cela se ressent dans la structure des phrases et dans celui du raisonnement. Ce phénomène est dû à l'abondance des interférences qui se manifestent sous diverses formes : transferts, analogies ou calques entre les langues africaines et le français. Les langues africaines les plus perméables aux emprunts sont assurément celles utilisées couramment par un grand nombre de personnes et les langues véhiculaires comme le bambara ou le wolof.