Le Destroyers for Bases Agreement est un accord signé entre les États-Unis et le Royaume-Uni le visant à transférer cinquante destroyers de l'United States Navy en échange de droits fonciers sur des possessions britanniques. Les destroyers forment la classe Town en prenant des noms de villes communes aux deux pays. La Seconde Guerre mondiale débute en . Après l'intermède de la drôle de guerre, la France, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique sont rapidement envahis après la Blitzkrieg allemande. Après la bataille de France en , le Royaume-Uni se trouve seul contre l'Allemagne. Malgré une certaine sympathie devant la détresse du Royaume-Uni, l'opinion publique américaine plébiscite l'isolationnisme pour éviter d'impliquer le pays dans « another European war » (une autre guerre européenne). Reflétant ce sentiment, le Congrès signe des actes de neutralité trois ans avant le début du conflit. Enfin, le président Franklin Delano Roosevelt est contraint par la prochaine élection présidentielle en 1940, ses détracteurs cherchant à le dépeindre comme étant pro-guerre. Fin mai, après l'évacuation des forces britanniques de Dunkerque, en France, au cours de l'opération Dynamo, la Royal Navy a un besoin immédiat de navires, d'autant plus qu'elle doit maintenant fournir un effort considérable pour mener la bataille de l'Atlantique. Les U-boote allemands exercent une pression croissante sur les approvisionnements en ressources essentielles à l'effort de guerre britannique. Les troupes allemandes progressent rapidement en France et beaucoup, dans le gouvernement américain, sont convaincus que la défaite de la France et du Royaume-Uni est imminente. Les États-Unis, par le biais de l'ambassadeur britannique Philip Kerr, font une proposition au Royaume-Uni de bail pour des terrains d'aviation à Trinidad, aux Bermudes et à Terre-Neuve. Le Premier ministre britannique Winston Churchill rejette d'abord l'offre le , dans la mesure où le Royaume-Uni ne reçoit rien immédiatement en échange.