L'histoire du hongrois est divisée comme suit : 1000 – 896 : proto-hongrois ; 896 – 1526 : ancien hongrois ; 1526 – 1772 : moyen hongrois ; 1772 – 1920 : hongrois moderne ; 1920 – : hongrois contemporain. vignette|Influence d'autres langues au cours de la migration des Hongrois : Le hongrois est décrit comme un dialecte central plutôt que périphérique du proto-ouralien. Il partage des développements phonématiques (développement des sifflantes) et morphologiques (postpositions communes / suffixes de cas) avec les dialectes ob-ougriens – le mansi et le khanty. Les trois sont traditionnellement décrits comme faisant partie d'une branche ougrienne. Néanmoins, leur faible lexique partagé et le manque de correspondances sonores régulières ne semblent pas justifier une reconstruction d'une langue proto-ougrienne. Parmi les termes réguliers partagés, il existe probablement de nombreux emprunts à des langues de substrat (éteintes) de Sibérie occidentale. Au sein de la branche ougrienne, le mansi (par opposition au khanty) montre une relation particulièrement étroite avec le hongrois. Conformément à l’hypothèse acceptée par la plupart des chercheurs, les Hongrois sont à l’origine un groupe d’Ougriens qui, au début du , sont restés dans la région du cours supérieur de l’Ob (à l’est des montagnes de l’Oural), après qu’une autre branche de ce peuple a migré vers le nord. Les débuts du hongrois sont situés à la même époque, celle où cette langue se sépare du groupe des langues ougriennes, ce qui fait du hongrois l’une des langues d’Europe dont la séparation avec les langues apparentées est la plus ancienne. On estime que dans cette période, le lexique de la langue se limite à quelque , mais elle commence à s’enrichir par des emprunts, d’abord aux langues iraniennes et permiennes, puis aux langues turques. Devenant éleveurs nomades, les Hongrois commencent à migrer vers le sud-ouest. Vers la fin du , ils se trouvent à l’ouest de l’Oural, dans la région de la Volga et de la Kama, sur le territoire de l’actuelle Bachkirie.