Christiane Desroches Noblecourt, née Clémence Christiane Desroches le à Paris et morte le à Épernay, est une archéologue française spécialiste en égyptologie et conservateur général du département des antiquités égyptiennes du musée du Louvre. Elle est célèbre pour son organisation dans les années 1955-60 du sauvetage des temples de Nubie en Égypte notamment Abou Simbel, sous l'égide de l'Unesco. En 1967, elle organise à Paris l'importante exposition « Toutânkhamon et son temps » et participe en 1976 à celle de « Ramsès ». Christiane Desroches Noblecourt est la première femme à avoir reçu la médaille d'or du CNRS. Elle est également récipiendaire de la médaille d'agent de l'Unesco et grand-croix de la Légion d'honneur. Elle est l'autrice de nombreux ouvrages sur la civilisation égyptienne. Christiane Desroches naît dans une famille cultivée, aux idées avancées. Son père, Louis Desroches, avocat de formation, travaille dans la haute administration. Sa mère, Madeleine Lapré, a été l'une des premières femmes à obtenir une licence de lettres classiques à la Sorbonne. Enfant, Christiane Desroches se passionne pour la découverte du tombeau de Toutânkhamon par Howard Carter en 1922. Elle est élève au lycée Molière (Paris) où elle croise Jacqueline David, future Jacqueline de Romilly. En 1942, elle épouse un ingénieur, André Noblecourt et associe leur deux noms. Un fils est issu de leur mariage. Elle meurt en 2011 à Épernay à l'âge de 97 ans. Elle est inhumée à Mondement-Montgivroux. À la sortie du lycée, Christiane Desroches, suit des cours d’égyptologie de l’École du Louvre, de l’École pratique des hautes études (Ephe), du Collège de France et de l’Institut catholique. Elle y bénéficie de l'enseignement de Charles Boreux, Étienne Drioton, Gustave Lefebvre, Alexandre Moret et Raymond Weill. En 1934, à 21 ans, sous la direction d’Étienne Drioton, à l’École du Louvre, elle soutient un mémoire sur «La maison et la vie domestique en Égypte» et obtient également une licence d'études égyptiennes à l'Ecole pratique des hautes études avec son mémoire sur la «Grammaire du tombeau de Pétosiris» sous la direction de Gustave Lefebvre.