Augustin Cochin est un historien et sociologue français, né le à Paris et mort pour la France à Maricourt, le au cours de la bataille de la Somme. Issu d'une famille de la grande bourgeoisie catholique parisienne anoblie au , Augustin Denys Marie Cochin est le fils du ministre Denys Cochin. Lauréat du concours général (en dessin, rhétorique, et version latine), il reçut une formation d'archiviste paléographe à l'École des chartes et consacra ses premières recherches aux menées des protestants du Midi de la France à l’époque de la Fronde. Il s’aperçut que, derrière les événements les plus visibles, des forces moins palpables étaient à l’œuvre. L’École des Chartes publia en 1902 une « position de thèse » : Le Conseil et les Réformés, de 1652 à 1658. Deux extraits de cette première recherche sont publiés : Les conquêtes du Consistoire de Nîmes pendant la Fronde (1648-1653), et Les Églises calvinistes du Midi ; le cardinal Mazarin et Cromwell. Réorientant ses travaux, il entreprit d’étudier la campagne électorale en 1789 en Bourgogne. Pourquoi les cahiers de doléances, les mots d’ordre, les candidats se ressemblent-ils autant ? Or, se dit-il, « la communauté des idées ne rend pas compte du concert des actes ». C’est en épluchant inlassablement les archives locales qu’il mit au jour le rôle des « sociétés de pensée », les techniques d’encadrement de l’électorat et de la manipulation des esprits. Perfectionnant le cadre explicatif élaboré en Bourgogne, il allait ensuite l’affiner en Bretagne et, plus largement, démonter les engrenages de la machine révolutionnaire. Sans en être membre, il est au cours de sa vie proche de l'Action française et est abonné à son journal. Selon Philippe Boutry, il ne peut cependant pas être considéré comme faisant partie , étant . Mobilisé en 1914, le capitaine Augustin Cochin, du régiment d'infanterie, est tué à l'ennemi le à Hardecourt-aux-Bois. L’Académie française lui décerne le prix Vitet en 1916 et le Grand Prix Gobert en 1926 à titre posthume.