Concept

Neume

vignette|Neumes originaux. thumb|Notation neumatique carrée. On appelle neumes (du grec ancien / neûma « inclinaison », sans lien étymologique avec / pneûma « esprit », malgré l’étymologie médiévale) des signes de notation musicale décrivant de petites formules mélodiques appliquées à une syllabe. À l’origine, ils indiquaient d’une manière peu précise les « inclinaisons », c’est-à-dire les inflexions de la mélodie, d’où leur nom. Ils furent en usage à partir du et durant tout le Moyen Âge, jusqu'à la généralisation de la portée moderne à cinq lignes. La notation neumatique carrée, calquée sur celle de la fin du début du , sur les portées à quatre lignes, reste utilisée dans les éditions modernes de plain-chant, c’est-à-dire essentiellement le chant grégorien. Le neume transcrit une formule mélodique et rythmique appliquée à une syllabe (une même syllabe pouvant recevoir plusieurs neumes, dans le chant mélismatique). Contrairement à l'approche moderne, l'élément de base pour le chant grégorien (que ce soit pour son analyse ou son interprétation) n'est pas la note de musique, mais le neume. On désignait également autrefois par « la neume » (au féminin) le grand mélisme qui suit l'Alléluia, et plus généralement, tous les mélismes des pièces grégoriennes et émis d'un seul souffle. Ce terme tend à être à présent désuet, le terme « neume » étant plutôt réservé aux neumes élémentaires. thumb|500px| Les neumes décrivent des petites formules mélodiques appliquées à une syllabe, chaque type de neume correspondant à une figure mélodique et surtout rythmique particulière. Le moine théoricien (et compositeur) Hucbald de Saint-Amand (v.850-930) fait allusion, dans sa Musica (v. 885) au caractère rythmique et ornemental des neumes, notés sans ligne (in campo aperto) à son époque. Ces vers du Moyen Âge donnent une liste de neumes (incomplète, quoi qu'elle en dise) : Epiphónus stróphicus, Punctum porréctus oríscus, Vírgula, cephálicus, Clinis, quilísma, podátus, Scándicus et sálicus, Climátus, tórculus, ancus Et pressus minor ac major, Non plúribus utor.

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Chant grégorien
thumb|upright=1.28|Manuscrit Einsiedeln 121, folio 30 (entre 964 et 971) introït Puer natus est nobis ; il s'agit d'un chant très raffiné grâce à la Renaissance carolingienne. thumb|upright=1.29|Graduel dit de Gisela von Kerssenbrock (vers 1300) ; en notation du style de Guido d'Arezzo ; déjà dégradation, en raison d'une difficulté pour adapter à quatre lignes. thumb|upright=1.29 |Graduel dit du couvent Sainte-Marie-des-Anges (Florence), folio 38 (entre 1392 et 1399) ; en dépit d'une beauté exceptionnelle du manuscrit, la mélodie perdait sa caractéristique grégorienne.
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