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Quel est le futur de la production d'énergie dans la mégapole ? Selon le protocole de Kyoto, en 2020, la ville de Tokyo devra s'alimenter avec au moins 20 % d'énergies renouvelables, aujourd'hui, en 2008, elle le fait avec seulement 2,7 %, d'où l'urgence d'innover. Le Japon bénéficie d'un large réservoir énergétique, l'océan, qui offre de la biomasse en grande quantité: les algues. Une centrale produisant de l'électricité n'est efficace que si elle tire profit du chaud qu'elle génère par pertes. Cette chaleur peut alors être injectée dans le réseau de chauffage de la ville ou transformée en froid en été. Cette distribution est performante dans un rayon donné, dans le cas de Tokyo il est de 2,5 km, d'où la nécessité de se rapprocher des zones de forte demande énergétique. Le projet est un prototype de centrale injecté dans le tissu urbain. Il utilise les rivières comme infrastructures d'approvisionnement et, dans l'extrême densité de Tokyo, il squatte le dessous des autoroutes, ces espaces souvent délaissés par la mégapole. Le projet veut démontrer comment une centrale énergétique, objet traditionnellement banni des villes, peut participer à la vie d'un quartier, en l'occurrence celui d'Asakusa. Le prototype, en plus de la production d'énergie, s'assigne donc d'autres rôles: il est également éducatif (musée, centre de congrès, librairie) et récréatif (bains, restaurants). Cette centrale devient donc un lieu de rencontre au fil de l'eau entre la machine, le chercheur et le citadin.