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«Il y a tant à faire sur des ruines, pas seulement tout recommencer, tout refonder, mais retrouver les traces, recycler les vestiges et les matériaux, continuer l'histoire.» [Sorman, Joy] La ville d'Athènes est connue pour ses nombreux sites archéologiques qui attirent chaque jour des milliers de visiteurs. Le Parthénon, le théâtre de Dionysos, le stade panathénaïque, autant de ruines qui dévoilent les traces du passé et qui révèlent l'histoire antique de la ville. D'autres constructions, plus récentes celles-ci, mais qui s'apparentent progressivement à des ruines, racontent l'histoire contemporaine d'Athènes: les stades des Jeux Olympiques de 2004. Plus que jamais, la question de l'héritage olympique se pose. Des stades sous-utilisés dans le parc olympique de Marousi, d'autres abandonnés ou squattés, ceux disséminés dans la ville et ses alentours, le bilan de l'organisation de l'événement est loin d'être convaincant en terme d'infrastructures. Mais comment requalifier et sublimer ces ruines modernes ? Le stade de “beach-volley” de la baie de Faliro fait partie de ces vestiges olympiques. Il s'inscrit dans la continuité de la promenade existante et propose une ouverture sur la mer qui se fait rare dans la densité de la cité athénienne. Dans l'optique de redynamiser le site tout en s'appuyant sur les conditions actuelles, une école des arts du spectacle vient s'implanter dans le bâtiment longitudinal existant. Le stade devient alors théâtre, scène d'expérimentations pour les artistes. Il se transforme, s'étend, joue avec la topographie du sol, pour offrir une multiplicité d'usages.