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Autour de Neuchâtel, la fusion des communes perturbe la centralité des cimetières de village ; par ailleurs, le remplacement progressif de l’inhumation par la crémation modifie considérablement l’aménagement de ces espaces. Le projet a pour objectif d’actualiser la définition du cimetière neuchâtelois par l’implantation d’un ensemble cinéraire dans le vallon de l’Ermitage. Cette situation géographique – dans une forêt abondante et dessinée par des blocs rocheux –, caractérise le programme funéraire dans son rapport avec le milieu urbain par la notion fondamentale de paysage qui participe à la configuration du cimetière. Le nouveau parc funéraire regroupe trois installations destinées au repos des cendres, reliées par une promenade rythmée de séquences de végétation plus ou moins dense. Les divers rapports au sol générés par le cheminement et la topographie se traduisent dans l’accroche des installations sur le site. La sensibilité architecturale qui imprègne les trois types de sépulture – le jardin du souvenir, les murs de columbarium, les pavillons forestiers semi-anonymes – est dictée par la charge sociale et émotionnelle de leurs fonctions et par le gradient entre individualité et collectivité qu’ils représentent. Parfois symboliques ou littérales, les matérialités et les spatialités répondent à la pratique funéraire actuelle, mêlant des moments de déplacement et des moments de pause, une temporalité mouvementée qui configure la spiritualité du recueillement et de la commémoration.