Une zone tampon est une zone située entre deux entités géographiques ou biogéographiques (ex. : pays, milieu naturel ou artificialisé), qui lie et/ou sépare les deux entités. Le sens de l'expression varie selon la fonction et le type de zone tampon, ou la raison pour laquelle il existe une séparation ou un lien. Elle peut être temporaire (ex : cordon sanitaire) ou plus durable. Dans le domaine de l'environnement (et de la trame verte et bleue en particulier), il peut par exemple s'agir d'une ceinture verte urbaine, d'une lisière faisant l'objet d'un projet de conservation. Alors que plus généralement en aménagement, il peut s'agir de certaines zones de servitudes restrictives. Les objectifs d'une zone tampon peuvent être mis en place pour soutenir la protection de l'environnement, pour protéger des zones résidentielles et d'activités commerciales (contre le risque industriel ou certains risques naturels tels que le risque d'inondation qui peut justifier l'établissement de zonages inconstructibles). Dans le monde, certaines zones tampons ont donné lieu à une « mise en réserve » de vastes espaces inhabités ou non cultivés, devenus eux-mêmes remarquables dans de nombreuses régions de plus en plus développées et fréquentées. Une zone tampon ou « buffer zone » désigne un terrain ou un plan d’eau utilisé pour distinguer l'usage d'un terrain d’un autre, par exemple afin de contrer ou d’enrayer le bruit, la lumière ou d’autres aspects nuisibles. La conservation de la nature utilise des zones tampons pour améliorer la protection des zones relevant de la restauration, protection et gestion de la biodiversité (ex aires protégées au sens Natura 2000 ou UICN du terme et en particulier les catégories V ou VI de l'UICN). La zone tampon d'une aire protégée peut être située à sa périphérie. Elle peut aussi servir de zone de connexion biologique et raccorder (connexion biologique) plusieurs aires protégées, ou raccorder des éléments différents au sein ou à la périphérie interne d'une même zone protégée, augmentant ainsi leur dynamique et la productivité de l'effort de conservation.
Katarína Dzubáková, Peter Molnar
Paolo Perona, Benoît Crouzy, Katharina Maria Edmaier