La Crète connaît une période d'autonomie de 1897 à 1913. Entre le milieu du et la fin du , la Crète est une province de l'Empire ottoman. Le est marqué par de nombreuses révoltes des Crétois qui souhaitent la fin de la domination ottomane sur l'île. Si les régions balkaniques de l'Empire ottoman (Bulgarie, Roumanie...) luttent pour leur indépendance, la Crète souhaite quant à elle son rattachement à la Grèce. En 1897, l'île acquiert son autonomie, tout en restant sous la suzeraineté du sultan et sous la protection des grandes puissances européennes. Cette période d'autonomie dure jusqu'en 1913, année où, à la suite de la Première Guerre balkanique, l'île est officiellement unie à la Grèce. Histoire de la Crète La conquête de la Crète par l'Empire ottoman s'achève en 1669 par la prise de Candie (actuelle Héraklion). La Crète devient alors une province ottomane. Après l'indépendance de la Grèce en 1821, la Crète aspire à une union avec la Grèce et la population se révolte à plusieurs reprises contre l'occupant turc à la fin du , notamment en 1866 et 1878 et espère attirer l'attention des grandes puissances européennes sur le sort de la Crète. En 1895, le massacre d'Arméniens en Anatolie choque l'opinion publique et force les grandes puissances européennes à s'intéresser au sort de la Crète. Pour montrer sa bonne volonté, la Porte remplace alors le gouverneur de Crète en place, par un chrétien, Aléxandros Karatheodorís. Cependant, les Turcs crétois, opposés à cette nomination, multiplient les massacres de chrétiens afin d'obliger Karatheodoris à démissionner. En réaction, une assemblée révolutionnaire se constitue sous l'impulsion du consul général de Grèce. Le (julien), des représentants des diverses provinces crétoises (Apokoronas, Kydoniai, Sphakia, Rethymno et Aghios Vasileios) se réunissent à Klema près de La Canée. Ils rédigent un mémorandum qu'il envoient à la Grèce et aux grandes puissances. Ils demandent la désignation d'un gouverneur chrétien pour l'île. Ils souhaitent aussi un contrôle du pouvoir ottoman par les grandes puissances.