L’enrichissement environnemental étudie comment le cerveau est affecté par la stimulation de ses centres de perception causé par tout ce qui l'entoure (y compris les opportunités d'interactions sociales). Le cerveau, dans un environnement plus riche et stimulant, a un nombre plus important de synapses, et les dendrites dans lesquelles elles résident sont plus complexes. Cet effet est d'autant plus important durant la phase de neurodéveloppement, mais persiste néanmoins à un degré moindre pendant l'âge adulte. Cette augmentation de synapses génère également une activité synaptique plus importante, ce qui augmente également la taille et le nombre des cellules gliales actrices de l'influx nerveux. La vascularisation augmente également et fournit donc aux neurones et aux cellules gliales plus d'énergie. La neuropile (neurones, cellules gliales et capillaires combinés ensemble) a donc plus d'expansion et rend le cortex cérébral plus épais. Il peut alors également se créer plus de neurones (chez les rongeurs du moins). Les recherches sur des animaux montrent qu'un environnement plus stimulant peut aider dans le traitement et la restauration d'une grande variété de maladies cérébrales telles la sénilité et la maladie d'Alzheimer, là où un déficit de stimulation handicape justement le développement cognitif. Les recherches effectuées sur des cas humains suggèrent qu'un déficit de stimulation (déprivations tel par exemple le fait d'être orphelin) retarde et contrarie le développement cognitif. Ces recherches ont également mis en évidence que les plus hauts niveaux d'éducation (qui ont simultanément de la stimulation cognitive par eux-mêmes et comprenant des gens engagés dans des activités cognitives de haut niveau) ont une résilience plus élevée pour leurs aptitudes cognitives contre les effets de l'âge et de la démence. Donald O. Hebb découvre en 1947 que les rats élevés en tant qu'animaux domestiques résolvent mieux les problèmes que les rats élevés en cages. Cette recherche n'a bien entendu pas analysé le cerveau ni les facteurs d'environnements positifs ou négatifs.
Tobias Kober, Tom Hilbert, Gian Franco Piredda
Carl Petersen, Sylvain Crochet, Romain Guiet, Vahid Esmaeili, Yanqi Liu, Georgios Foustoukos, Keita Tamura, Anastasiia Oryshchuk, Reza Asri