Georges Albert Maurice Victor Bataille, né le à Billom (Puy-de-Dôme) et mort le à Paris, est un écrivain, philosophe, romancier, poète, essayiste et bibliothécaire français. Son œuvre se compose d'ouvrages de littérature, mais aussi d'anthropologie, de philosophie, d'économie, de sociologie et d'histoire de l'art. Il ne considère jamais l'écriture comme une fin en soi, mais comme un moyen lui permettant, à travers ses récits, romans, essais philosophiques et revues, de témoigner de ses différentes expériences et fascinations : « Il faut vouloir vivre les grands problèmes, par le corps et par l’esprit. » Ainsi, sa vie et son œuvre se confondent, mêlant mysticisme et érotisme. À la croisée des savoirs et des grands débats idéologiques, philosophiques et anthropologiques, de son temps, son œuvre est à la fois littéraire et philosophique, multiple, hétérogène, marginale et échappe aux étiquetages : . D'autant plus qu'il s'est évertué à brouiller les pistes, ainsi qu'il le déclare lui-même dans son dernier entretien, accordé à Madeleine Chapsal en : « Je dirais volontiers que ce dont je suis le plus fier, c'est d'avoir brouillé les cartes [...], c'est-à-dire d'avoir associé la façon de rire la plus turbulente et la plus choquante, la plus scandaleuse, avec l'esprit religieux le plus profond ». Ce « brouillage » est d'autant plus manifeste en raison des multiples versions, manuscrits et dactylogrammes de ses textes, et aussi parce qu'il a souvent usé de pseudonymes pour signer certains écrits (récits érotiques) : Troppmann, Lord Auch, Pierre Angélique, Louis Trente et Dianus. vignette|Georges Bataille, son père et son frère Martial (à droite), vers 1898. Collection Julie Bataille. Le père de Georges, Joseph-Aristide Bataille, a épousé Marie-Antoinette Tournadre alors qu'il avait déjà 35 ans. Successivement économe de collège, employé à la maison centrale de Melun puis receveur buraliste, il a quarante-deux ans à la naissance de son deuxième fils : Georges.
Andreas Mortensen, Vincent Laporte, Frédéric Diologent