Le jeûne d’Esther (en hébreu : he) est un jeûne mineur du judaïsme, observé de l’aube au crépuscule du , à la veille de la fête de Pourim, en commémoration du jeûne de trois jours prescrit par la reine Esther aux Juifs de Suse ( : ). Contrairement à une croyance populaire, le jeûne d’Esther ne célèbre pas les jours anniversaires du jeûne. En effet, ce jeûne eut lieu, selon la tradition rabbinique le 13, le 14 et le , c’est-à-dire à la veille de Pessa’h et ses deux premiers jours. L’interdit de jeûner à Pessa’h aurait été outrepassé car, aurait dit Esther, s’il n’y avait plus d’Israël, à quoi servirait Pessa’h ? Toutefois, l’état d’urgence étant passé, et le Second Temple reconstruit, cet usage ne pouvait être maintenu et le jeûne fut transféré au premier et second lundi ainsi qu’au premier jeudi suivant Pourim. Ce fut selon toute vraisemblance au temps des Gueonim que fut institué le jeûne d’Esther à la date du , car dans le Talmud de Jérusalem, qui se basait sur la Meguilat Ta’anit, le était un jour de joie, appelé le « Jour de Nicanor », commémorant la victoire de Judas Maccabée sur le général hellène Nicanor (également mentionné dans 2 Macc. 15:35-36), et la coutume de jeûner le n’apparaît ni dans le Tanakh ni dans le Talmud. En revanche, Rachi, et Moïse Maïmonide la mentionnentMaïmonide précise même que le est en commémoration, du jeûne tenu à l’époque de Haman - Mishneh Torah Hilkhot Ta'aniot 5:4.. La première occurrence du jeûne, ainsi que le calcul de la date se trouvent dans le She’iltot deRav A’haï Gaon (parashat Vayaqhel she’ilta 67:18) : le jeûne s’était perpétué depuis, ainsi qu’il est écrit (Esther 9:31) : or, selon le Gaon, parle d’un treizième jour, et le Talmud de Babylone (Meguila 2a) enseigne que , ce rassemblement se serait fait dans un but de prière publique et de jeûne. du fait de l’interdiction de jeûner le , le jeûne avait été repoussé après Pourim.