Le monarque des Pays-Bas est le chef de l'État néerlandais, lequel est une monarchie constitutionnelle ayant un régime parlementaire. En tant que tel, le rôle et la position du monarque sont définis et limités dans la Constitution du Royaume des Pays-Bas. Par conséquent, une grande partie de la Constitution néerlandaise est destinée à éclaircir la position du monarque ; environ un tiers de la Constitution décrit la succession, les mécanismes d'investiture et l'abdication du trône, les rôles et les responsabilités du monarque et les formalités de communication entre les États généraux du royaume des Pays-Bas et le monarque dans la création des lois. La Constitution fait référence au monarque du Royaume des Pays-Bas en employant le mot « roi » (koning), cependant il ne s'agit que d'une indication quant au rôle qui fait référence aussi bien à un homme qu'à une femme. Lors de la République des Provinces-Unies la souveraineté est exercée par Leurs Hautes Puissances Messeigneurs les États généraux des Provinces-Unies des Pays-Bas. Le grand-pensionnaire présidait les États provinciaux et était considéré comme le chef de l'État par les puissances étrangères. Sous les ordres des États généraux il y avait dans chaque province des gouverneurs militaires nommés par eux et appelés stathouders. Cette fonction de stathouder est vacante de 1650 à 1672 et supprimée de 1702 à 1747 date où elle est à nouveau décernée et devient commune à toute la République. La fonction de stadhouder de Hollande, la plus importante des provinces, a souvent été attribuée à des membres de la maison d'Orange-Nassau. Les stahouders sont des fonctionnaires militaires nommés au service de la République mais n'y exercent aucune souveraineté, celle-ci étant exercée par Messeigneurs les États généraux. La maison d'Orange-Nassau vient de Diez en Allemagne. Leur titre prince d'Orange fut acquis par héritage de la Principauté d'Orange dans le Sud de la France en 1544. Guillaume d'Orange (aussi appelé Guillaume le Taciturne) fut le premier stathouder de Hollande de la Maison d'Orange (ironiquement désigné par Philippe II d'Espagne).