Une free-party (plus communément nommée « free », « teuf », ou « tawa » par les participants, selon les régions et les générations) est une réunion festive organisée par un collectif de bénévoles appelé Sound System, durant laquelle sont diffusées des musiques électroniques (Tekno, tribe, acid-tekno et Trance, majoritairement), et pouvant réunir de quelques centaines à plusieurs milliers de participants. Au-delà de la composante musicale qui est essentielle et tout à fait caractéristique, ces fêtes promeuvent une idéologie et des valeurs de liberté, de partage et d'autogestion. La motivation des organisateurs peut aller du simple plaisir de partager ses musiques originales au militantisme politique. Il existe un lien fort entre les ZAD, les squats, les modes de vie alternatifs et altermondialistes, la culture punk et les idéologies d'extrême gauche (notamment l'anarchisme), et les teufs. De par la structure même de ces fêtes qui se veulent totalement libres, elles ne bénéficient pas de cadre constant. Le plus souvent elles adoptent néanmoins un schéma horaire type : début en fin de soirée aux alentours de 23h (en général un samedi), puis prolongation jusqu'au lendemain, lorsque les danseurs décident de s'en aller, entre 13 h et 17 h le plus souvent. Ce schéma est cependant protéiforme, notamment dans le cadre de Teknivals ou de multi-sons, qui sont des variantes de la free-party en termes d'organisation et d'importance, mais qui peuvent durer plus longtemps. Dans l'univers de la vie nocturne et festive, ces rassemblements tiennent une place toute particulière et se distinguent par la rémanence de certaines valeurs : esprit libertaire et anarchique (anarchie étant ici employé dans son sens premier, et non en synonyme de anomie), désir d'évasion, rejet du contrôle social et de l'autorité étatique, tolérance, partage et respect mutuel. Ils ont aussi pour points communs leur caractère illégal et des cadres festifs particuliers (lieux abandonnés, éloignés des centres urbains, pleine nature...