Hansel et Gretel (en Hänsel und Gretel), parfois intitulé Jeannot et Margot, est un conte populaire figurant parmi ceux recueillis par les frères Grimm dans le premier volume des Contes de l'enfance et du foyer. Le conte, l'un des plus célèbres parmi les contes merveilleux, met en scène un frère et une sœur perdus dans la forêt par leurs parents et qui, ensuite, se retrouvent aux prises avec une sorcière anthropophage. On peut le rapprocher, pour ce qui est de son point de départ du moins, de Nennillo et Nennella, conte de l'Italien Giambattista Basile, publié dans la première moitié du . Le motif des enfants abandonnés dans la forêt est par ailleurs présent dans le conte de Perrault Le Petit Poucet (fin du ), mais on trouve un épisode comparable dès le début de la seconde moitié du , chez Martin Montanus. Là où les sources utilisées par les frères Grimm pour ce conte demeurent incertaines, ils affirment cependant qu'il est issu de « différentes versions de Hesse ». vignette|gauche|Forêt à proximité d'Erzhausen en Hesse (2008). Dans leurs commentaires concernant Hansel et Gretel, les frères Grimm signalent qu'on trouve en Souabe des versions du conte où la maison de sucre n'est plus habitée par une sorcière, mais par un loup. Ils notent également l'étroite parenté entre Hansel et Gretel et le conte de Perrault Le Petit Poucet, publié en 1697 dans Histoires ou contes du temps passé, et les parallèles avec Finette Cendron (1696 ou 1697), conte de Madame d'Aulnoy. vignette|gauche|Hansel et Gretel chez la sorcière.Illustration d'Alexander Zick (1845-1907). Par ailleurs, les Grimm donnent en réalité deux, voire trois versions de cette histoire. La version reprise dans la deuxième édition (1819) des Contes comporte, en effet, certaines différences par rapport à la version figurant dans l'édition originale de 1812, notamment l'ajout d'un épilogue ; en outre, à partir de la quatrième édition (1840), ce n'est plus la mère ou à l'instigation de celle-ci que les enfants sont abandonnés, mais du fait de leur belle-mère – ce qui, en réalité, était déjà le cas dans Nennillo et Nennella, conte écrit en napolitain par Giambattista Basile, et figurant dans le Pentamerone, publié vers 1635.