Le sport féminin couvre l'ensemble des pratiques sportives féminines, professionnelles, amateurs ou de loisirs. Présent dans certaines civilisations antiques comme en témoignent des vestiges archéologiques, il semble connaître une éclipse relative au cours du Moyen Âge et surtout des Temps Modernes. Il réapparaît timidement sous la forme de gymnastique au cours du mais les formes sportives proprement dites ont beaucoup de difficulté à s'imposer et il faut attendre les Jeux olympiques de 1928 pour que le sport féminin fasse son apparition dans le programme olympique. Certaines disciplines sportives, notamment en compétition, connaissent une différenciation plus ou moins marquée entre femmes et hommes tandis que d'autres sports sont mixtes (équitation, double mixte au tennis ou au badminton, voile, korfbal) ou s'ouvrent progressivement à la mixité (relais mixte en biathlon aux Jeux olympiques). Au , de très grandes disparités subsistent encore souvent dans le traitement des professionnalismes sportifs masculin et féminin. En Grèce, une stricte séparation des sexes est de mise dans la société, et le sport n'échappe pas à cette règle. Les femmes peuvent ainsi pratiquer librement, mais n'ont pas accès aux compétitions masculines, pas même en tribunes. Les Jeux Héréens constituent le rassemblement sportif féminin le plus important. Une course à pied d'environ est la seule épreuve de ce rendez-vous sportif qui se tient au mois de septembre tous les quatre ans. Les gagnantes, classées selon des catégories d'âge, reçoivent une couronne d'olivier et une portion de la vache sacrifiée à Héra. Ces épreuves ont une importance certaine. Sappho nous indique ainsi avec fierté qu'elle fut la monitrice d'une grande championne de course à pied. Seule exception à l'interdit grec concernant les Jeux masculins, la course de chars. Dans cette épreuve, c'est le propriétaire du ou des chevaux qui reçoit le titre olympique et non le cocher. C'est toujours le cas aujourd'hui dans les courses hippiques.
Ivo Philippe Baur, Ralph Hansmann