Antoine François Joseph Yvon Villarceau ( à Vendôme - à Paris) est un ingénieur, astronome et mathématicien français. En 1825, il suit des cours de musique donnés par Valette, un ancien professeur du collège de Vendôme qui avait dû en démissionner parce que libre-penseur. Comme il manquait d'un joueur de basson, il en achète un hors d'usage et le répare dans son atelier pour en jouer dans la Société philharmonique. À quinze ans, il demande une dispense d'âge pour passer son baccalauréat à Orléans et il est reçu bachelier. Son père décide de l'émanciper à l'âge de et trois mois, le . Libéré de la tutelle de son père (sa mère était morte en 1828), il décide de venir vivre à Paris. Il s'y fait disciple du saint-simonisme. Après avoir tenté de prêcher le saint-simonisme à Vendôme, il revient à Paris. Il se présente au concours d'entrée au Conservatoire de musique et y est admis. À la fin de la première année d'études, en 1834, il obtient le premier prix de basson sur l'instrument qu'il avait réparé et perfectionné à Vendôme. Il demande alors un congé pour aller en Égypte avec son ami Félicien David et la mission Enfantin. Le Père Enfantin obtient de Méhémet Ali qu'Yvon soit nommé professeur de musique à l'école de cavalerie de Gizeh. Puis Félicien David et Yvon rentrent en France, dégoûtés de l'apostolat saint-simonien, mais enrichis de souvenirs. À , en 1837, Antoine Yvon se présente à l'École centrale en ajoutant à son nom « Villarceau », nom d'une terre qu'il a léguée à la ville de Vendôme. Il utilisera son nom sans trait d'union entre Yvon et Villarceau. Il est admis sans aucune préparation. En étudiant les sections d'un tore, il trouve les cercles de Villarceau. En 1845, il présente un Mémoire sur l'établissement des arches de pont lu à l'Académie des sciences le et approuvé par la commission mise en place par l'Académie dans son rapport du paru dans les Comptes rendus de l'Académie des sciences, tome XXIII. Ce mémoire a d'abord été publié dans le du Recueil des Savants étrangers, puis en 1853 par l'Imprimerie impériale.