Concept

Hypothèse de Prout

Au début du , l'hypothèse de Prout était une tentative d'explication de l'existence des divers éléments chimiques par une hypothèse concernant la structure interne de l'atome. En 1815 et en 1816, le chimiste britannique William Prout publiait deux articles dans lesquels il expliquait avoir observé que les masses atomiques qui avaient été mesurés pour les éléments connus de l'époque, semblaient être des multiples entiers de la masse atomique de l'hydrogène. Il a alors émis l'hypothèse que l'atome d'hydrogène était le seul objet véritablement fondamental, qu'il avait appelé protyle, et que les atomes des autres éléments étaient en fait des groupements de nombres variés d'atomes d'hydrogène. L'hypothèse de Prout a eu une influence sur Ernest Rutherford lorsqu'il réussit, en 1917, à « extraire » des noyaux d'hydrogène en bombardant des atomes d'azote avec des particules alpha. Rutherford arriva à la conclusion que les noyaux de tous les éléments étaient peut-être constitués de telles particules fondamentalles (noyau d'hydrogène). En 1920, il suggéra de les nommer « proton », du suffixe « -on » pour « particule », auquel il ajouta la racine du mot « protyle » de Prout. L'hypothèse, telle que Rutherford l'avait rapportée, était celle d'un noyau composé de Z + N = A protons auquel il ajoutait N électrons piégés d'une manière ou d'une autre à l'intérieur du noyau, réduisant ainsi la charge positive à +Z, telle qu'elle était observée. L'hypothèse des électrons pouvait expliquer également la radioactivité bêta. Une telle composition du noyau était connue comme étant incompatible avec les connaissances en dynamique (aussi bien classique que la toute nouvelle quantique) mais elle semblait inévitable en attendant l'hypothèse des neutrons par Rutherford, ainsi que leur découverte par le physicien anglais James Chadwick. Les explications des écarts connus entre l'hypothèse de Prout et la masses atomiques de certains éléments, dont la valeur était éloignée des multiples entiers de l'hydrogène, fut apportée entre 1913 et en 1932 par la découverte des isotopes et du neutron.

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Structure atomique: Fondamentaux
Introduit les principes fondamentaux de la structure atomique, y compris le modèle de Bohr, la mécanique quantique et la dualité onde-particule de la lumière.
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Masse atomique
La masse atomique relative (ou poids atomique) est la masse d'un atome en particulier ou d'un élément chimique en général (auquel cas on envisage un mélange isotopique) exprimée en tant que multiple d'une masse élémentaire de référence qui se veut proche de celle d'un nucléon unique. En effet, la masse d'un atome est proportionnelle en première approximation au nombre de ses nucléons (protons et neutrons ensemble), dit nombre de masse.
Quantité de matière
En chimie ou en physique, selon le Bureau international des poids et mesures, Il s'agit d'une grandeur physique dont l'unité correspondante dans le Système international d'unités (SI) est la mole. La quantité de matière unitaire est donc « une mole » de la matière considérée, quelle que soit cette matière. L'expression « quantité de matière » n'a été définie qu'en 1969. L'expression « nombre de moles », préexistante, reste correcte et est encore répandue parmi les chimistes.
Liaison nucléaire
La liaison nucléaire est le phénomène qui assure la cohésion d'un noyau atomique. Le noyau atomique est composé de protons de charge électrique positive, et de neutrons de charge électrique nulle. La répulsion coulombienne tend à séparer les protons. C'est la force nucléaire qui permet d'assurer la stabilité du noyau. L'énergie de liaison E d'un noyau atomique est l'énergie qu'il faut fournir au noyau pour le dissocier en ses nucléons, qui s'attirent du fait de la force nucléaire, force qui correspond à l’interaction forte résiduelle.
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