Pierre-Jean de Béranger, né le rue Montorgueil à Paris ( et ) et mort le dans la même ville, est un chansonnier français. Prolifique, il a remporté un énorme succès à son époque. thumb|gauche|Panneau Histoire de Paris « La dernière demeure de Béranger ».|alt= Pierre-Jean de Béranger est le fils de Jean-François Béranger de Mersix et de Marie-Jeanne Champy. Pâlot et chétif, il n'est envoyé que tardivement à l'école où il ne se sent pas à l'aise. Ses vrais instituteurs et éducateurs sont les grands-parents Champy. On le conduit parfois chez sa mère qui, aimant le théâtre, les bals et les parties de campagne, l'emmène avec elle. Au début de 1789, après avoir couru les routes, Béranger de Mersix se fixe à Paris et fait entrer son fils comme pensionnaire chez l'abbé Chantereau. Le père de Pierre-Jean est un agent d'affaires, ardent royaliste, qui s'est compromis pendant la Révolution française et a été obligé de se cacher. Il rencontre alors Charles-Simon Favart, fondateur de l'opéra-comique. Malgré ses 79 ans, celui-ci porte encore avec orgueil le titre de « chansonnier de l’armée » que lui a donné le maréchal de Saxe. Plus tard, Béranger verra dans cette attirance la marque de sa vocation. Las de payer le prix de la pension, son père l'envoie chez sa tante qui tient une auberge à Péronne. L'état de garçon d'auberge ne lui convient pas et il passe chez un notaire devenu juge de paix. Savant, disciple fervent de Rousseau et passionnément éducateur, M. Ballue de Bellenglise recrute les gamins de Péronne qu'il endoctrine dans une école primaire gratuite l'Institut patriotique. Il travaille à faire de cette jeunesse des citoyens utiles à la patrie. Après la rhétorique « rousseauiste » et révolutionnaire, les recrues entonnent des chants républicains. Jamais Pierre-Jean n'a senti aussi profondément la puissance de la chanson. Il y puise quelques instructions, mais sans s'initier aux langues anciennes. Pour compléter son éducation, il entre à 14 ans comme apprenti chez l'imprimeur Laisney où il parvient à s'initier à la poésie.