Le fort d'Ambleteuse, aussi appelé fort Vauban ou fort Mahon, est un fort situé sur le littoral de la commune d’Ambleteuse dans le Pas-de-Calais en France à l'entrée de l'estuaire de la Slack. Il a été construit par Vauban sur ordre de Louis XIV pour défendre un port de guerre. Il est nommé tour d'Ambleteuse dans les documents officiels jusqu'au cadastre napoléonien de 1803. Le nom de fort Mahon, dû certainement à une erreur administrative de transcription, n'apparaît qu'en 1840. Il sera ensuite désigné sous le nom de Fort Vauban ou Vieux Fort. Le nom de fort d'Ambleteuse n'apparaît qu'en 1967 quand le docteur Méreau crée l'association des Amis du Fort d'Ambleteuse déclarée au Journal officiel du 8 juin 1967. Il peut être considéré comme le créateur de ce nom.Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a survécu au bombardement en tapis de la région. Le fort d'Ambleteuse a été construit à la fin du , en 1680, à l'embouchure de la Slack. Il s’agit d’une construction de Vauban. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le fort était utilisé pour emprisonner des travailleurs forcés étrangers. Le fort est parfois cerné par la mer à grande marée haute et accessible à pied à marée basse. C’est le seul fort du littoral qui ait été préservé, grâce aux restaurations promues par le docteur Jacques Méreau et le géologue Destombes qui ont créé à cet effet, avec une équipe de bénévoles, en 1967 l’« Association des amis du fort d'Ambleteuse » qui l'a acheté pour le franc symbolique. Seul fort en mer encore debout de Cherbourg à la frontière belge, c'est aussi un très rare exemple de monument historique de cette importance, propriété d'une association qui assume seule le fonctionnement et les charges. Depuis il a été restauré, aménagé et ouvert au public. Les restaurations ont été menées en trois grands chantiers : le rempart pris en charge par l’État ; les bâtiments annexes restaurés avec l'aide de l’État, du Conseil général du Pas-de-Calais, du Crédit agricole, de la commune et de l'association propriétaire; en 2010, une série de chantiers sur l'ensemble des bâtiments dont la grande toiture, entrepris avec la participation de l’État, et les aides du Crédit agricole et de la Fondation du patrimoine.
Patrick Seletto, Alexis Vienny