Depuis 2005, la ville de Renens connaît un essor florissant. De multiples travaux, de nouveaux arrangements de places, la construction de l’ECAL en témoignent. Depuis 2015 un "Renens en Mouvement" définit ce boom des constructions prévues jusqu’en 2025. Que va devenir le "silo Tschumi", témoin d’une ère industrielle révolue, mais Landmark protégé, mais pourtant vide, du paysage renanais? Son positionnement central et l’accroissement démographique vont inévitablement faire déplacer ce centre de bricolage en dehors de la ville, laissant derrière lui un silo, une verrière et un hangar vide. L’intention a été de redonner l'usage du stockage au silo, un usage actualisé. Il contient les archives de l’EPFL, de L’UNIL, ainsi que celles de l’ECAL. Ce regroupement permet de marquer symboliquement l’Ouest lausannois, accueillant maintenant trois écoles prestigieuses. La destruction du hangar libère deux espaces. L’un est laissé en espace vert et l’autre est attribué à un parking. L’entrée se faisant au dessous, le premier étage est réservé aux piétons. Il peut notamment accueillir un marché, des brocantes, etc. En montant, les places de parc cèdent la place à des programmes publics, tel un squash, un terrain de basket, des tables de ping-pong, pour finir avec un parc, un café, des jardins potagers, un cinéma open air où les films sont projetés sur le silo, etc. Au final, le but de ce projet est de redonner un sens actif a ce Landmark délaissé. Abandonné car personne ne sait quoi vraiment en faire de par son statut de patrimoine protégé, délaissé car son utilisation au sol est problématique, délaissé car privatisé en haut, délaissé car coupé par les rails, délaissé car ancienne zone industrielle. Mais les projets de Renens en mouvement ont bouleversé tous ces critères, redonnant espoir à une deuxième vie de ce Landmark, à l’image du silo bleu, transformé en logement pour étudiants.
2017