Le radar monopulse est une adaptation du radar à balayage conique qui envoie des informations supplémentaires dans le signal pour éviter les problèmes posés par les changements rapides de la force du signal. Le système permet également d'être moins sensible au brouillage. La plupart des radars conçus depuis les années 1960 sont des systèmes monopulse. Au moment de leur apparition en 1943 au Laboratoire de recherche de la marine américaine (NRL ou Naval Research Laboratory), les radars monopulse étaient très innovants et, du coup, étaient à la fois très onéreux et très difficiles à entretenir. On les réservait donc aux usages nécessitant une grande précision justifiant le coût. Parmi les premières applications on compte le système anti-aérien M-33 dont les radars seront repris pour le système d'arme Nike Ajax qui réclame une extrême précision, ou les radars de surveillance de lancement de différents missiles. Dans les années 1970 on vit apparaître une des installations les plus importantes, l'AN/SPY-1Le AN/SPY-1 est un système de radar de lUS Navy construit par Lockheed Martin. On peut consulter sur la Wikipedia anglophone l'article : AN/SPY–1. de lUS Navy utilisé par le système de combat Aegis. Avec le temps, le coût des systèmes de poursuite monopulse a baissé et cette technologie est utilisée aujourd'hui dans tous les radars modernes, y compris dans les applications « jetables » telles que les radars embarqués dans les missiles. vignette|upright=0.8|Faisceau d'un radar monopulse à antenne réseau à commande de phase divisé en deux lobes. Les radars monopulses ressemblent aux radars à balayage conique. Dans ces derniers, le faisceau est émis par un cornet légèrement décalé par rapport à l'axe de visée et en rotation autour de celui-ci. Une cible centrée sur l'axe optique sera alors en permanence placée au barycentre du lobe et renverra donc un signal de niveau constant.