right|thumb|Exemple d'anglicisme : people, abréviation de famous people, « célébrités », s'est répandu en 1997. Un anglicisme est un emprunt fait à la langue anglaise par une autre langue. L'anglicisme naît soit de l'adoption d'un mot anglais par suite d'un défaut de traduction, même si un terme équivalent existe dans la langue du locuteur, soit d'une mauvaise traduction, comme le mot-à-mot. On parle dans certains cas de calque linguistique, c'est-à-dire d'une traduction mot à mot d'une tournure ou d'un sens n'existant pas dans la langue d'accueil : réaliser au sens de « prendre conscience » ou encore celle d’initier pour « entreprendre, mettre en œuvre ». Dans le cadre du monde francophone (ou francophonie), la perception des anglicismes n'est pas toujours la même d'une institution à l'autre. Les anglicismes ne sont pas perçus et traités de la même façon à travers la francophonie, par exemple l'Académie française a plus tendance à accepter des anglicismes que l'Office québécois de la langue française ; . Selon le Colpron, dictionnaire des anglicismes publié au Québec, on peut classer les anglicismes en six catégories : l'anglicisme sémantique : c'est l'attribution à un mot d'une acception qu'il n'a qu'en anglais (faux-ami), ou la traduction littérale d'un idiotisme anglais, par exemple : « vol domestique » pour « vol intérieur » ; « définitivement » pour (« certainement ») ; « je suis désolé » pour « excusez-moi » ; « votre honneur » pour « Monsieur (ou Madame) le juge » ; « opportunité » pour « occasion » ; « développer une maladie » pour « contracter une maladie » ; « expertise » pour « savoir-faire technique », « compétence technique », « qualité d’expert » (dans un domaine donné), « expérience professionnelle » ; l'anglicisme lexical : c'est l'emprunt de mots ou d'expressions anglais employés tels quels : (« rétroaction, commentaire, appréciation ») ; l'anglicisme syntaxique : c'est le calque de constructions syntaxiques propres à la langue anglaise : « être en charge de » () : « avoir (la) charge de » (une personne, une famille), « être chargé de » (une tâche ou un domaine d'activité), « être responsable de » (une organisation, une personne) ; l'anglicisme morphologique : ce sont des erreurs dans la formation des mots (genre, suffixations) : « les actifs » d'une société () : « l'actif » ; l'anglicisme phonétique : c'est une faute de prononciation : « zoo » prononcé [zu] au lieu de [zo] ou [zoo] (au Canada), ou « challenge », qui était à l'origine prononcé mais emprunte aujourd'hui la prononciation anglaise (en France) ; l'anglicisme graphique : c'est l'emploi d'une orthographe ou d'une typographie qui suit l'usage anglophone : emploi du point décimal au lieu de la virgule et des guillemets anglais (“ ”) à la place des guillemets français (« »), emploi des capitales aux noms communs comme dans Association Les Plus Beaux Villages de France.