Le Service d'ordre légionnaire (SOL) est une organisation politique et paramilitaire de choc du régime de Vichy, pendant la Seconde Guerre mondiale. Créé à l'été 1941, il est le précurseur de la Milice française, créée en . Après le vote des pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain le , Joseph Darnand (ancien combattant de 1914-1918 et de 1939-1940, mais aussi membre de La Cagoule), se rallie à la révolution nationale et prend la tête de la nouvelle « Légion française des combattants » (LFC), dans les Alpes-Maritimes. thumb|Affiche de propagande. C'est alors, à l', qu'il y crée le Service d'ordre légionnaire, organisation de choc ouverte aux membres de la Légion française des combattants. Par la suite, cet organisme est étendu, le , à toute la zone sud et à l'Afrique du Nord, où il rassemble les partisans les plus déterminés de la révolution nationale. L'initiative de cette nouvelle organisation revient à Pierre Gallet, Marcel Gombert et Jean Bassompierre, tandis que son programme est codifié par le même Bassompierre, Noël de Tissot et le docteur Durandy, en particulier les « vingt et un points du SOL » (repris ensuite par la Milice). Ce SOL prône le culte du chef, le rejet de la démocratie, l'antisémitisme, mais aussi la collaboration avec l'occupant bien illustrés par le serment officiel : . Le commandement national du SOL ayant été attribué, en , à Darnand, celui-ci s’installe à Vichy. Il y affiche des positions ouvertement collaborationnistes et ne cesse jamais de recevoir officiellement le soutien du maréchal Pétain, sauf tout à la fin du régime, à partir du . Lors du débarquement du en Afrique du Nord, Darnand donne l’ordre aux unités SOL de résister aux Alliés. Le maréchal salue dans un discours du le , le , la et l' des SOL qui ont, aux côtés de l’Armée d'Afrique, combattu contre les Alliés. Si, à Alger les sont neutralisés quelque temps lors du putsch du , le secrétaire britannique aux Affaires étrangères Anthony Eden constate que . Pétain annonce, le , la transformation du SOL en une force autonome : la « Milice française ».