Collaborative intelligence | EPFL Graph Search

Collaborative intelligence characterizes multi-agent, distributed systems where each agent, human or machine, is autonomously contributing to a problem solving network. Collaborative autonomy of organisms in their ecosystems makes evolution possible. Natural ecosystems, where each organism's unique signature is derived from its genetics, circumstances, behavior and position in its ecosystem, offer principles for design of next generation social networks to support collaborative intelligence, crowdsourcing individual expertise, preferences, and unique contributions in a problem solving process. Four related terms are complementary: Collective intelligence processes input from a large number of anonymous responders to quantitative questions to produce better-than-average predictions. Crowdsourcing distributes microtasks to a large number of anonymous task performers. Human Computation engages the pattern-recognizing capacities of anonymous human microtask workers to improve on machine capabilities and enable machine learning. Collaborative intelligence complements the three methods defined above, but here task performers are not anonymous. Task performers have different skills, motivations and may perform different tasks. These non-anonymous devices and human contributors, from tagged sensors to geo-located devices to identified unique human contributors, drive collaborative problem-solving in next generation social networks. Collaborative intelligence is a term used in several disciplines. In business it describes heterogeneous networks of people interacting to produce intelligent outcomes. It can also denote non-autonomous multi-agent problem-solving systems. The term was used in 1999 to describe the behavior of an intelligent business "ecosystem" where Collaborative Intelligence, or CQ, is "the ability to build, contribute to and manage power found in networks of people.

Ligne Haute. Paris. Prototype des mobilités futures

La Ligne Haute dessine une voie destinée aux prototypes des mobilités d’avenir et des espaces partagés par toutes les mobilités douces actuelles. Elle s’élève jusqu’à 30 mètres afin d’offrir un point de vue nouveau sur la ville. Dans mon travail théorique, je montrais qu’un basculement de perspective lié à la photographie aérienne de Nadar au XIXe siècle avait permis à Jules Verne d’envisager les transports de Paris au XXe siècle. Pour moi, futur architecte du XXIe siècle, la prospective se voulait utopique mais elle s’est trouvé confrontée à la réalité de la jungle. Alors, comment préparer cette ville palimpsestueuse aux défis apportés par les nouvelles mobilités ? L’intelligence collective, associée à des moyens technologiques, devrait permettre de connecter les différentes dimensions et composantes de ce palimpseste. La Ligne Haute constituerait le premier segment d’un réseau pouvant s’étendre. D’une largeur variable, sa structure est volontairement surdimensionnée afin de garantir le support à de futurs prototypes. Un caisson sous-jacent, tel du ballast sans rails, rend possible l’installation de systèmes prototypiques. La ligne de 1.2 km s’organise ainsi : des rampes à ses extrémités, un arc – dont les piles reposent sur les caissons du métro – permet le survol de la Seine, un mât qui relie les quais de la station Concorde à la place grâce à ses tirants, offrant ainsi le jardin des Tuileries à la vue aérienne, enfin l’arrimage aux îlots jusqu’à la place de la Madeleine. Si la High Line de New York s’ancre à la structure aérienne d’un système de transport passé, la Ligne Haute de Paris propose sa propre structure à l’usage des mobilités du futur.

2020

Chronotopies. Lecture et écriture des mondes en mouvement.

Le géographe n’est plus le savant du Petit Prince de Saint Exupéry, décrivant des « géographies qui ne se démodent jamais ». C’est un observateur désorienté qui sait que ses cartes évoluent vite et qui s’interroge sur les dynamiques en cours et sur les modes d’observation et de représentation possibles. Il doit changer de regard, prendre en compte la dimension temporelle, passer à une approche « chronotopique », imaginer de nouveaux outils et protocoles d’observation et de collecte de données, intégrer des approches sensibles in vivo, mobiliser les données numériques, concevoir d’autres représentations et analyses des espaces et des temps des individus, des groupes, des organisations et des territoires. Il doit acquérir de nouvelles compétences, s’associer à d’autres disciplines, et mobiliser d’autres acteurs comme les artistes et les usagers. La carte n’appartient définitivement plus aux seuls géographes. C’est une chance pour une discipline en mutation. C’est un défi en termes d’innovation ouverte pour celles et ceux qui participent à cette fabrique permanente des représentations et des imaginaires. C’est un enjeu d’intelligence collective et d’imagibilité pour nous qui souhaitons saisir la complexité de nos milieux pour bien vivre et habiter les espaces et les temps de la terre.

Elyas Editions2017