Le lojong ou lodjong ( en ) est une pratique bouddhiste permettant de développer l'esprit d'éveil (bodhicitta). Les principes ont été introduits au Tibet par le maître indien Atisha () qui en avait reçu la transmission de Serlingpa en Indonésie. Systématisés au au Tibet sous la forme de 59 maximes par dans son texte Sept points de l'entraînement de l'esprit, ces principes constituent autant d'instructions condensées du Mahayana. « L'entraînement de l'esprit » correspond au terme tibétain lo-jong : lo signifie attitude, esprit, intelligence ; et jong signifie entraîner, purifier, apporter un remède, ou dégager. La pratique de lojong implique de redéfinir, conceptualiser à nouveau et reprogrammer les intentions et la façon de penser d'un individu (par lui-même). Selon Pema Chödrön : Les textes de base de la pratique du lojong sont conçus comme un ensemble de remèdes contre les habitudes mentales, la paranoïa et les idées fixes qui causent la souffrance. Selon Pema Chödrön : Ils contiennent à la fois des suggestions de type « Bodhicitta absolus » pour élargir l'esprit, telle que Analyse la nature de l’intelligence non-née ou Considère les phénomènes perçus comme des rêves, et des suggestions de type « Bodhicitta relatifs » pour se connecter au monde de façon plus constructive, comme Sois reconnaissant envers tous. Selon Jacques Vigne : La pratique du lojong s'est développée initialement sur une période de 300 ans entre 900 et 1200, dans le cadre de l'école bouddhiste Mahayana. Le moine du Bengale Atisha (983–1054), est généralement considéré comme le créateur de la pratique du lojong (la pratique est décrite dans son livre La lampe pour la voie), mais le contenu repose sur ses études avec un maître de Sumatra, Serlingpa, avec lequel il étudia pendant douze ans. Atisha risqua sa vie pendant son voyage jusqu'à Sumatra (lire "The Story of Atisha's Voyage to Sumatra") et s'exprima en ces termes aux disciples de Serlingpa venus l'accueillir : "Je suis venu ici pour chercher l'essence de l'existence humaine".