Le bouddhisme mahāyāna, (terme sanskrit – महायान – signifiant « grand véhicule », en chinois : 大乘, dàchéng ; en japonais : 大乗, daijō ; en vietnamien : Đại Thừa ; en coréen : 대승, dae-seung), apparaît vers le début de notre ère dans le Nord de l’Inde et dans l'Empire kouchan, d’où il se répand rapidement au Tarim et en Chine, avant de se diffuser dans le reste de l’Extrême-Orient. Des moines du bouddhisme chan chinois l'exportent avec l'écriture et de nombreux aspects de la culture chinoise, d'abord en Corée (bouddhisme son) en 372, puis au Japon (bouddhisme zen) à partir du , se mêlant un peu plus à chaque étape avec les croyances locales.
Le vajrayāna, sa forme tantrique, apparaît en Inde avant le , pénètre au Tibet, sous le règne de Songtsen Gampo entre le et le , sous l'influence de ses épouses, la princesse Bhrikuti du Népal et la princesse Wencheng de Chine. Il se répandra ensuite en Mongolie au , sous l'impulsion d'Ögödei, conseillé par le Khitan, Yelü Chucai puis à l'ensemble de l'empire sino-mongol de la Dynastie Yuan sous le règne de Kubilaï Khan.
Voici les enseignements qui distinguent le mahāyāna :
La doctrine de la vacuité, suivant les sutras dits de la prajnaparamita, d'où éclosent, principalement, les écoles philosophiques madhyamaka et cittamātra.
La quête de l’Éveil spirituel, non plus seulement du nirvāṇa comme « libération » du saṃsāra, du cycle des souffrances et des réincarnations, mais dans une motivation altruiste et universaliste du bodhicitta que développe le bodhisattva jusqu'à la bouddhéité complète. Il respecte strictement les disciplines destinées aux bodhisattvas, pour aider d'abord les autres êtres sensibles à s'éveiller, retardant sa propre libération par compassion. La plupart des écoles du bouddhisme s’accordent sur cinquante-deux étapes pour accéder à la voie du bodhisattva : dix degrés de la foi, dix degrés de la demeure, dix degrés de la pratique, dix degrés du transfert de mérites, dix terres, éveil correct et équivalent, et éveil merveilleux.