La masculinité hégémonique, aussi appelée masculinité dominante, est un concept propre à la sociologie du genre et théorisé en 1995 par la sociologue australienne R.W. Connell. Il est présent dans son œuvre Masculinités. Enjeux sociaux de l'hégémonie, où l’auteure s’intéresse davantage à l’expression de la masculinité plutôt qu’au « rôle masculin ». Elle présente de cette manière une typologie des masculinités, déclinée sous quatre formes. Masculinités. Enjeux sociaux de l'hégémonie (1995) aborde plus particulièrement la masculinité hégémonique que Connell définit comme étant « la configuration des pratiques de genre qui incarne la solution socialement acceptée au problème de la légitimité du patriarcat, et qui garantit (ou qui est utilisée pour garantir) la position dominante des hommes et la subordination des femmes ». Ce concept de masculinité hégémonique désigne donc chez Connell la forme dominante de représentation de la masculinité, à un moment donné, en montrant l'existence d'une phase de normalisation antérieure. Le fait que cette représentation de la masculinité soit dominante n’entrave pas l’existence d’autres masculinités. En effet, trois autres formes de la masculinité se construisent en interaction avec cette masculinité hégémonique : la masculinité complice, la masculinité subordonnée ainsi que la masculinité marginalisée. Le concept de masculinité hégémonique a été élaboré pour la première fois au début des années 1980 par des chercheurs australiens (dont Raewyn Connell). À l’origine, il fut ainsi proposé dans des études sur les inégalités sociales dans les écoles secondaires australiennes (Kessler et al., 1982) ; sur la manière dont se construisent les masculinités (Connell, 1983) ; et dans le débat sur le rôle des hommes dans les mouvements ouvriers australiens (Connell, 1982). L’étude sur les lycées procure alors certaines preuves empiriques de l’existence de hiérarchie entre différents types de masculinités, autant en termes de genre que de classe (Connell et al., 1982).

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