Ezana est un roi d’Aksoum, ayant régné d'environ à . Durant son règne, le royaume, un important État de la Corne de l'Afrique situé au nord de l'Éthiopie actuelle, renforce son influence et le christianisme s'y diffuse, après la conversion du roi. Mineur à son avènement, Ezana (ዔዛና en guèze) succède à son père probable, le roi Ella-Amida (ou Ousanas), et règne d'abord sous la régence de sa mère. Son père lui laisse comme conseillers les deux jeunes chrétiens d’origine syrienne, Frumentius et Ædésius, restés dans le pays après que leur bateau, identifié comme venant de l'empire romain, ait été coulé. Ceux-ci participent au gouvernement du royaume jusqu'à la majorité d'Ezana puis rentrèrent dans l'empire romain. Revenu d'Alexandrie avec l'approbation de l'évêque Athanase, Frumentius convertit au christianisme le roi Ezana, entre 341 et 346, peut-être baptisé sous le nom d'Ella Alada. Ce changement est attesté par les sources numismatiques retrouvées par les archéologues en Éthiopie, en Érythrée mais aussi en Inde, preuve des relations commerciales lointaines qu'entretenait le royaume. Si les monnaies les plus anciennes frappées par Ezana portaient le disque et le croissant, symboles utilisés par ses prédécesseurs, les plus tardives font apparaître une croix, voire plusieurs. La plus tardive des inscriptions qui rapportent les succès du roi Ezana n’est plus dédiée à Mahrem, dieu de la guerre, mais au Seigneur du Ciel et de la Terre, ce qui annonce le christianisme. Les dernières stèles ne sont plus rédigées en grec ou en sabéen, mais en guèze archaïque, qui pour la première fois depuis les monnaies du roi Wazeba, est attesté dans l’usage officiel. La découverte d'une basilique romaine près de Yeha et datant du est une preuve ultérieure de la présence chrétienne dans le royaume d'Aksoum à cette époque. vignette|left| rédigée en grec, guèze et sabéen rapportant ses victoires. Les campagnes militaires d’Ezana sont connues par les stèles qu’il a érigées à Aksoum.