Gaston Jèze | EPFL Graph Search

Gaston Jèze (March 2, 1869, Toulouse – August 5, 1953, Deauville) was a French academic, humanitarian and human rights activist. He was a professor of public law and the resident of the International Law Institute. During the 1930s, he served as legal counsel to Emperor Haile Selassie of Ethiopia, who had been deposed and exiled by the Italian Fascists. During World War II, he spoke out against the persecution of Jews and other minorities by Vichy France. He was a leading proponent of and was largely responsible for promoting the establishment of finance as a separate discipline in the universities of France. He contributed to the shift in thinking from the notion of "power in the public sphere" to the idea of "public service". He taught at the Faculty of Law of Paris. A specialist in public finance and administrative law, Jèze was one of the first academics to author a study of legal phenomena such as financial phenomena that takes into account all factors, whether legal, economic, financial, social or political . In his work, he promoted the need for a careful and rational scientific study of the "facts" of a case or situation, carefully separated from the political points of view inevitably taken. In economics, he is recognized as having made the public finances a real branch of economic analysis, especially through his "law of equilibrium", often called the "law of Jèze". During the 1919 elections, Jeze stood unsuccessfully as a candidate in Guadeloupe for the Colonial Socialist Party. He subsequently left politics completely. In his academic work, Jèze, strongly and effectively made the case for democracy over authoritarian rule. Despite his belief in the superiority of democracy over dictatorship, he was no shallow and conformist ideologue, and his positions were deep, insightful and nuanced. According to him, "the benefits of democracy are mostly formal, that is to say related to the public and adversarial procedure that accompanies the decision.

Quel équilibre ville-fleuve à la Jonction ?

Martine Laprise, Sara Sonia Formery Regazzoni

Depuis des siècles, les relations entre la ville et l’eau ont été marquées par divers degrés d’imbrication, passant par des cycles d’appropriation et d’abandon des rives urbaines. Les changements climatiques actuels, dont certains effets sont accentués dans les milieux urbains, amènent à repenser la place de l’eau dans la ville, notamment au niveau de ses espaces publics. Des dynamiques urbaines de requalification – souvent à l’échelle d’un quartier – s’amorcent entre les territoires urbanisés et les cours d’eau qui les traversent, entraînant des mutations inédites du rapport ville-eau. Un nouvel équilibre est, dès lors, à trouver pour réinventer certaines interactions. Résultat de diverses investigations complémentaires, la recherche propose une grille de lecture dont l’objectif consiste à explorer – sous l’angle spécifique de la relation ville-fleuve – des visions projectuelles imaginées pour de nouveaux quartiers rhodaniens. Élaborée dans un cadre théorique à visée opérationnelle, l’application de cette grille de lecture au site de la Jonction à Genève est éclairante à plus d’un titre.

2023

"Dig the way you move"

Erblin Jasiqi

Les plages albanaises comptent parmi les plus durement touchées par l’érosion côtière en mer Adriatique. Ce phénomène, qui se produit naturellement, est ici accéléré par des courants marins et des vents toujours plus puissants ainsi que par un urbanisme sauvage et hors de contrôle des autorités. À Seman, dans la préfecture de Fier, se dresse un château d’eau qui autrefois alimentait en eau potable un petit village aujourd’hui englouti dans la mer. Initialement érigé sur la terre ferme, cet artefact d’une ère passée se tient à l’heure actuelle au milieu de l’eau, témoignant ainsi d’un paysage qui a subi une transformation aussi rapide que radicale. Ici, comme ailleurs le long du littoral albanais, la limite de côte a reculé de plus d’une centaine de mètres en l’espace d’une trentaine d’années seulement. Le projet, plutôt que de tenter en vain de contenir le recul du littoral, propose au contraire de l’accepter et de travailler avec cette ligne côtière en mouvement. Le dispositif cruciforme délimite deux aires de baignade, puis quatre lorsque la côte aura reculé. Comme le château d’eau, il sert également de marqueur de ce retrait. La structure permet à la fois d’absorber les changements à venir sur les prochaines décennies, mais aussi d’instaurer une temporalité saisonnière en accueillant, en alternance, les baigneur·euses en période estivale puis les pêcheur·euses le restant de l’année. Enfin, en se maintenant à une certaine distance du château d’eau, le projet invite à considérer celui-ci comme un monument d’une époque révolue, au même titre que les ruines des bunkers de l’ère communiste qui avaient fait l’objet d’une recherche dans le cadre de l’énoncé théorique.

2023