Béatrice Galinon-Mélénec | EPFL Graph Search

Béatrice Galinon-Mélénec (born 1949) is a French semiotician. She is professor emeritus of communication studies, specializing in the fields of anthropology of communication and the analysis of the non-verbal dimension of interpersonal communication situations. Her approach to the interpretation of signs is based on the new wave of semiotics, known as anthroposemiotics where embodied semiotics takes a central position. Galinon-Mélénec studied economics at the University of Toulouse, obtaining a doctorate from the University of Paris V-Sorbonne University of Sorbonne in Education Sciences in 1988 under the supervision of the sociologist, Gabriel Langouët. She was appointed associate professor at the Institut des Sciences de l'Information et de la Communication in 1989 at Bordeaux Montaigne University, and in 2002 became a University Professor of Information and Communication Sciences at University of Le Havre, at Le Havre's Institute of Technology. At Bordeaux, she contributed to the launch in 1992, then to the development of the journal Communication & Organisation. She set up the CDHET (Research Network for Communication and Human Development, Enterprises and Territories), a research group which in 2000 opened up to interdisciplinary and inter-university research into the relationship between animal behavior and human behavior. Since 2008, she has been a permanent member of the joint research unit (UMR) of the Centre national de la recherche scientifique CNRS-IDEES 6266 (National Centre for Scientific Research – Identities and Differentiation of the Environment of Spaces and Societies) at Normandie Université, where she supervises the Human Trace programme. In 2011, she founded the International Research Group: Human Traces. Since 2014, a network of researchers from various scientific backgrounds has been working on traces as part of the e-Laboratory on Human-Trace-Complex System Digital Campus UNESCO. Since 2011, she has directed the Homme Trace series for CNRS éditions.

Terre crue en milieu urbain: développement d'une architecture bioclimatique au Maroc

Carole Froidevaux

«Je choisirais [de vivre dans] un logement en terre sous condition que toutes les nécessités de ma vie actuelle soient disponibles.» [Propos extraits d'un dialogue à Casablanca. Dans le passé, la personne a vécu dans un logement en terre crue.] Le patrimoine architectural marocain présente de nombreux exemples d'architecture en terre crue, démontrant que celle-ci est bien adaptée au climat local exposé à de fortes chaleurs en été. Au-delà du côté “sentimental” des traditions, la terre crue n'est pas incompatible avec “confort moderne”. Bien qu'éclipsée par l'arrivée des matériaux industriels, la prise de conscience des enjeux environnementaux lui donne un nouvel intérêt dans l'optique de favoriser des cycles courts et des matériaux renouvelables. Alors que le Maroc vient de mettre en place un règlement thermique pour la construction visant l'efficacité énergétique, le projet propose un modèle de logement bioclimatique redonnant une place à la terre dans la conception du bâtiment. Il se situe à Marrakech et se concentre, à l'échelle d'un quartier, sur un nouveau modèle de “maison marocaine” pour la classe moyenne. Proche de l'architecture traditionnelle par sa forme urbaine à patio, il se différencie par sa matérialité. Les murs périphériques des logements sont en adobe créant une enveloppe massive et lisse protégeant des nuisances extérieures. Un revêtement métallique entrelacé recouvre les autres façades plus légères possédant les ouvertures orientées sur le patio. Il module à la fois la vue et la lumière estompant ainsi la limite entre l'espace intérieur et extérieur.

2017