Scytho-Siberian world | EPFL Graph Search

The Scytho-Siberian world was an archaeological horizon which flourished across the entire Eurasian Steppe during the Iron Age from approximately the 9th century BC to the 2nd century AD. It included the Scythian, Sauromatian and Sarmatian cultures of Eastern Europe, the Saka-Massagetae and Tasmola cultures of Central Asia, and the Aldy-Bel, Pazyryk and Tagar cultures of south Siberia. The Scythian-Siberian world was characterized by the Scythian triad, which are similar, yet not identical, styles of weapons, horses' bridles, and jewelry and decorative art. The question of how related these cultures were is disputed among scholars. Its peoples were of diverse origins, and included not just Scythians, from which the cultures are named, but other peoples as well, such as the Cimmerians, Massagetae, Saka, Sarmatians, and obscure forest steppe populations. Mostly speakers of the Scythian branch of the Iranian languages, all of these peoples are sometimes collectively referred to as Scythians, Scytho-Siberians, Early Nomads, or Iron Age Nomads. The Scytho-Siberian world emerged on the Eurasian Steppe at the dawn of the Iron Age in the early 1st millennium BC. Its origins has long been a source of debate among archaeologists. The Pontic–Caspian steppe was initially thought to have been their place of origin, until the Soviet archaeologist Aleksey Terenozhkin suggested a Central Asian origin. Recent excavations at Arzhan in Tuva, Russia have uncovered the earliest Scythian-style kurgan yet found. Similarly the earliest examples of the animal style art which would later characterize the Scytho-Siberian cultures have been found near the upper Yenisei River and North China, dating to the 10th century BC. Based on these finds, it has been suggested that the Scytho-Siberian world emerged at an early period in southern Siberia. It is probably in this area that the Scythian way of life initially developed. Recent genetic studies have concluded that the Scythians formed from European-related groups of the Yamnaya culture and East Asian/Siberian groups during the Bronze Age and early Iron Age.

Néo-nomades, travellers et autres habitants non ordinaires, mobiles et invisibles

Yves Pedrazzini, Lisa Maude Reitz, Sophie Greiller

Depuis l’automne 2012, le collectif noLand mène un projet interdisciplinaire nommé « noLand’s man : enquête sur les pratiques et les valeurs d’un peuple invisible, sur les modes de vie des « néo-nomades ». Sous la direction scientifique du sociologue Yves Pedrazzini (LaSUR, EPFL, Suisse), ce projet associe pour une durée de deux ans le photographe Ferjeux van der Stigghel, l’architecte indépendante Sophie Greiller et l’anthropologue Maude Reitz (LaSUR, EPFL, Suisse). Il explore les mondes de ces itinérants, afin de découvrir leurs fondements politiques et culturels, les circonstances qui les ont menés à prendre les routes, à se réapproprier les arts de construire un habitat mobile et des campements furtifs. Le collectif noLand fait l’hypothèse que ces nomades, ayant rompu avec la sédentarité contemporaine pour des causes variées, mettent en lumière des modes de vivre et d’habiter qui reflètent des mutations traversant notre société. Alors que leurs modes de vie sont généralement pointés du doigt, stigmatisés sous prétexte qu’ils transgressent les règles de salubrité, de sécurité, d’ordre public et de l’esthétique, noLand souhaite rendre visibles les dimensions créatives et critiques de ces modes de vie et d’organisation sociale s’exprimant tout à la fois dans des formes d’habitat et d’habiter flexibles et évolutives, des activités professionnelles, des économies informelles, des compétences et des savoir-faire partagés, des pratiques territoriales et de mobilité. Par leurs désirs d’exil et leur refus d’un certain monde, leurs souhaits de faire trace en lisière de forêt et sur les bords de route, leurs prises d’espaces et de paroles aux marges de la cité, dans leurs jeux avec et sur les frontières, ces nomades aux habitats non ordinaires matérialisent dans leurs trajectoires la possibilité pour chacun de suivre son chemin, de se trouver un espace, de déterminer pour lui-même un lieu et un mode de vie. Souvent inscrites dans une volonté d’autonomie et de sortie du système marchand, leurs pratiques impliquent la mise en place d’une entraide et le partage d’expériences, de compétences et de connaissances prenant forme dans de vastes réseaux sociaux, économiques et professionnels. Investissant les espaces interstitiels de notre paysage contemporain, elles contribuent à la fabrique de territoires mouvants et inédits. Ainsi, les pratiques nomades travellers interrogent les lois, les règles, les politiques, les imaginaires et les manières de faire et de vivre le monde et portent en germe des réponses, à la fois techniques et sociales, aux problèmes contemporains. Ce projet est financé par l’Institut de recherche Forum Vies Mobiles, forum transdisciplinaire pour préparer la transition mobilitaire.

2013