Margaux Piccot
L’origine de ce projet prend racine dans la matérialisation architecturale du lien social. Dans la continuité du travail de recherche visant à identifier et définir différents types de bâtiments communautaires, La Ruche réinterprète des constructions tels que le couvent, le familistère, le Narkomfin ou les coopératives et propose une réponse à l’habitat communautaire du XXIe siècle. Réveiller l’envie de partage, stimuler l’entraide, revivifier l’esprit de village, étendre l’appropriation des espaces au-delà de la sphère intime sont les principes placés au cœur du développement de ce projet. Située entre les rues Saint-Martin et Dr-César-Roux, La Ruche propose un mode de vie alternatif et durable s’inspirant du label Ecopol. Le parc de la Solitude est une poche arborisée dans le tissu dense de la ville. Le bâtiment se niche dans cet écrin de verdure en s’appropriant les terrassements existants; il préserve ainsi ce vide urbain tout en tenant le jardin. La disposition programmatique se développe de façon graduelle pour répondre aux différents degrés d’intimité nécessaires à l’organisation de la communauté. Les limites entre sphères privée et publique sont reconsidérées, fusionnées, tracées, pour articuler une nouvelle façon d’habiter. La cellule individuelle permet à chaque résidant de jouir d’un espace personnel. Pensée comme une pièce flexible et minimale, elle donne à l’habitant une indépendance vis-à-vis de la communauté.
2018